La candidature de cet homme d’affaires pour le poste de patron des patrons est prise au sérieux dans les milieux économiques.

Son nom est complètement inconnu du grand public, pourtant, Antoine Ndzengue est véritable tycoon, qui a en plus l’avantage d’être très respecté dans les milieux des affaires sur le triangle national. Cet homme d’affaires prospère a toujours pris soin d’évoluer loin des regards. Il a construit son empire sous les radars. On avait fini par croire qu’il préfère la pénombre aux lumières des projecteurs. Pas vraiment. Car Antoine Ndzengue vient de candidater pour la présidence du conseil d’administration du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), la nouvelle centrale patronale née de la fusion entre le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) et Entreprise du Cameroun (Ecam). Antoine Ndzengue est le tout premier patron à dévoiler ses ambitions. Il va conduire une liste pour l’élection prévue le 9 avril prochain à Douala.

Le discret tycoon vient de déposer sa candidature. Il s’est décidé à sauter le pas, à franchir le Rubicon, bref, à passer de l’ombre à la lumière. Reste à savoir si sa candidature a une réelle chance de prospérer. De toutes évidences, Antoine Ndzengue est loin d’être un candidat transparent. Ce qu’il doit à la taille de son empire économique. Il est à la tête du groupe Neptune Holding, dans le domaine du marketage des produits pétroliers. Une enseigne qui donne des coudes à ses concurrents Tradex ou encore Total. Ce n’est pas tout. Antoine Ndzengue s’est engagé, sans cri ni tambour, dans la diversification de ses activités. L’année dernière, il a annoncé qu’il se lançait dans la production des pneus 100 % camerounais. Et il a aussi lancer à Douala, la capitale économique du Cameroun, l’Agence bancaire pour le commerce (ABC finances), une microfinance dotée d’un capital de 5 milliards de FCFA. Transformation du blé Antoine Ndzengue peut aussi compter sur le retrait de Célestin Tawamba, le patron des patrons sortant.

Ce dernier est le principal architecte de la fusion Gicam-Ecam. Dans les salons cossus de Douala et Yaoundé, personne ne doute de l’envie de Célestin Tawamba de se retirer pour reprendre en main ses activité, surtout que le groupe Cadyst Invest vient d’inaugurer une nouvelle usine de transformation du blé dans la ville portuaire de Kribi. Le coût de cette unité de transformation, inaugurée par Fuh Calistus Gentry, le ministre par intérim des Mines, de l’industrie et du développement technologique est de 13,5 milliards de FCFA. Sauf que Célestin Tawamba n’a toujours pas abdiqué par voie officielle. Toutefois, dans les milieux d’affaires, il se raconte même que Célestin Tawamba a choisi de soutenir la candidature de Antoine Ndzengue. Difficile toutefois de vérifier cette rumeur qui gonfle depuis des semaines.

 Les mêmes langues jurent même que le nom de l’actuel patron des patrons est dans la liste que va conduire Antoine Ndzengue à la prochaine élection. Si tout ça venait à se confirmer, le patron de Neptune Holding peut être certain qu’il part avec une certaine avance grâce au capital sympathie dont jouit encore Célestin Tawamba au sein de la nouvelle centrale patronal. Toutefois, tout n’est pour autant pas gagné. Face à lui, Antoine Ndzengue aura sans doute Emmanuel Wafo, le patron de MIT-Chimie, qui rassemble de nombreux les patrons qui se sont opposés, comme lui, à la fusion Gicam-Ecam. En plus de cela, la presse locale croit savoir que Emmanuel Wafo est poussé vers le devant de la scène par André Siaka, le patron de Routd’Af dans le BTP, ancien patron des patrons qui s’est imposé comme l’une des principales figures tutélaires du patronat. Au moment où nous mettions sous presse, le patron de MIT-Chimie n’avait pas encore déposé sa candidature.

Laurent Mbatchou

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