Mobilisés à Yaoundé, la capitale du Cameroun, plus d’une dizaine des ministres de la santé des États africains où les décès liés au paludisme est  élevé, ont décidé ce 06 mars 2024, à se précipiter pour mettre fin aux morts causées par cette maladie. Dans une annonce qu’ils ont faites dénommés «Déclaration de Yaoundé », ils décident à continuer la réalisation de l’approche « D’une charge élevée à un fort impact ».

 Le but est de « lutter de manière durable et équitable contre le paludisme » en se basant sur quatre points : la volonté politique de diminuer la mortalité due au paludisme, l’utilisation de l’information à des fins stratégiques pour avoir un impact, de meilleures orientations politiques et stratégiques et une riposte nationale coordonnée du paludisme. Et deux milieux porteurs : systèmes de santé nationaux fonctionnels et adoption d’une approche multisectorielle. Une méthode qui a été mise sur pied en 2018 par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et le partenariat mondial pour faire rentrer en arrière le paludisme, en vue d’améliorer le développement dans les nations les plus vulnérables par le paludisme.

Pour y parvenir, les ministres se sont entendus sur le renforcement du leadership  et d’augmentation  des ressources nationales dédiées à la lutte contre cette maladie et d’augmenter l’investissement global dans le domaine de la santé pour améliorer les infrastructures sanitaires, les moyens humains, la réalisation des programmes et des mesures « pour améliorer la qualité des soins en privilégiant les zones où la charge de morbidité est élevée ». Ils envisagent également travailler avec des partenaires internationaux pour hausser leurs aides financières et « les rendent plus prévisibles » en mettant en avant les obligations nationales.

Ils ont pris également l’engament de respecter les dernières lignes techniques dans le cadre de la lutte contre le paludisme et d’élimination du paludisme, à poursuivre l’investissement technologique des données, à soutenir la coordination et l’action multisectorielle et élaborer des partenariats pour le financement ainsi que la recherche et l’innovation. « Cette déclaration reflète notre engagement commun, en tant que nations et partenaires, à protéger nos populations des conséquences dévastatrices du paludisme. Nous travaillerons ensemble pour faire en sorte que cet engagement se traduise par des actions et des résultats », a déclaré Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique du Cameroun.

Des rapports décourageants, affichent chaque année depuis 2017 par l’OMS sur le paludisme, présentant un développement inquiétant dans la zone africaine qui présente 95% des décès ayant pour cause, le paludisme dans le monde. Cette partie du monde enregistre  11 pays qui portent la charge d’environ 70 % du poids mondial du paludisme. Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de la Tanzanie. « Le paludisme continue de provoquer des décès évitables d’enfants et d’infliger de lourdes pertes aux familles dans notre région. Nous nous réjouissons de la déclaration ministérielle d’aujourd’hui (mercredi 6 mars, Ndlr), qui témoigne d’une ferme volonté politique d’alléger la charge due à cette maladie. Avec un regain de détermination, nous pouvons accélérer les progrès vers un avenir sans paludisme », », a indiqué Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

La rencontre de Yaoundé était organisée grâce à la collation entre l’OMS et l’État du Cameroun. Elle a réuni 11 membres des gouvernements d’Afrique, en charge de la santé, ainsi que des partenaires internationaux de lutte contre le paludisme, des organismes de financement, des scientifiques des organisations de la société civile. Le but était d’évaluer les développements accomplis et les défis à relever pour parvenir au bout de l’objectif relatif au paludisme existant dans la stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme.

Mohaman Bello

Une réflexion sur “ Santé – Les États africains veulent mettre un terme aux décès causés par le paludisme

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