Lors de la célébration de la 31ème édition de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose au Cameroun, le thème « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose » a été annoncé, invitant ainsi à une synergie d’actions pour atteindre cet objectif d’ici 2035.

Ce slogan retentissant, porté tout au long d’une semaine d’activités par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, est un plaidoyer du gouvernement camerounais visant à mobiliser toutes les parties prenantes. Il s’agit de mettre en place une action commune pour combattre cette maladie qui touche actuellement 7,5 millions de personnes dans le monde, selon le rapport 2023 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ce chiffre est en constante augmentation depuis que l’OMS a commencé à surveiller la tuberculose à l’échelle mondiale en 1995. Il est donc essentiel que tous les Camerounais se mobilisent pour se prémunir contre cette maladie infectieuse, qui entraîne plus de 3 500 décès chaque jour dans le monde. La lutte contre la tuberculose nécessite une synergie d’actions impliquant à la fois les acteurs étatiques et non étatiques, ainsi que de nombreux experts de différents domaines.

Dans un deuxième temps, ce thème appelle les professionnels de la santé à intensifier leurs efforts pour éradiquer la tuberculose au Cameroun. Il est donc crucial que le personnel de santé travaillant dans les services chargés de la lutte contre cette maladie se familiarise avec la décision n°0335/MSP/CAB du 29 juillet 2002 du ministre de la Santé publique, qui a créé le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) et réorganisé la lutte contre cette maladie au Cameroun. Cette décision a ensuite été modifiée et complétée par la décision 1347/D/MINSANTE/CAB en date du 8 juin 2016.

Les 261 Centres de diagnostic et de traitement (CDT), mis en place conformément à la réorganisation du système de santé en 2016 et répartis dans 10 régions, 190 districts sanitaires, 1800 aires de santé et 6202 formations sanitaires, devraient bénéficier d’un soutien adapté à leurs niveaux d’intervention. Cela inclut l’accès à des équipements de microscopie, ainsi que l’inclusion de ces centres de santé parmi les bénéficiaires des 72 machines GeneXpert et des 49 machines TB-Lamp disponibles au Cameroun pour le diagnostic moléculaire. Ce double dispositif permettrait au pays de « mettre fin à la tuberculose » tout en travaillant à la réalisation des objectifs fixés par l’OMS en vue de l’élimination de la tuberculose d’ici 2035.

La lutte contre la tuberculose au Cameroun nécessite donc une collaboration étroite entre les autorités gouvernementales, les professionnels de la santé et la société civile. Il est crucial de renforcer les efforts de prévention, de dépistage précoce, de traitement adéquat et de suivi des patients atteints de tuberculose. En outre, une sensibilisation accrue de la population sur les symptômes, les modes de transmission et les mesures de prévention de la maladie est primordiale pour réduire la prévalence de la tuberculose.

En promouvant une action collective, en améliorant les structures de santé et en renforçant les capacités des professionnels de la santé, le Cameroun peut espérer mettre fin à la tuberculose d’ici 2035. Cependant, cela nécessitera un engagement soutenu de toutes les parties prenantes, ainsi qu’un financement adéquat pour mettre en œuvre les stratégies de lutte contre la tuberculose et améliorer l’accès aux soins pour tous les patients.

La lutte contre la tuberculose est un défi mondial, mais le Cameroun montre sa détermination à contribuer à l’élimination de cette maladie. En travaillant ensemble, il est possible de réaliser cet objectif ambitieux et d’améliorer la santé et le bien-être des populations camerounaise.

Emmanuel Ekouli

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