Plus personne au monde n’ignore l’événement qui a eu lieu à Moscou, le 22 mars 2024 : l’acte terroriste qui a emporté la vie de 139 victimes civils, dont trois enfants, et a fait 182 blessés, selon le dernier bilan du comité d’enquête russe.Nul besoin de mentionner les détails de la barbarie qui a eu lieu, dont l’égorgement face à la caméra d’un blessé  par balle déjà couché par terre, le tir à bout portant dans la tête d’une fillette et tant d’autres moments d’horreur  pour comprendre que ce ne sont pas des êtres humains, mais des animaux sans âme, des barbares, que sont les exécutants, les organisateurs et les commanditaires de ce macabre évènement. Le narratif Occidental La   réaction   immédiate   américaine   désignant   l’organisation   terroriste   «   l’Etat   Islamique »   en   tant   que commanditaire, organisateur et exécutant unique du crime – et ceci sans la présentation de la moindre preuve  sérieuse à  l’appui  – est  un narratif  de  plus suivi  en écho  par  l’ensemble des  pays-satellites américains  et introduit dans le but de manipuler l’opinion des masses. Le narratif qui ne démontre aucune corrélation sérieuse avec l’ensemble d’éléments actuellement connus pour être considéré comme probant est une preuve directe qu’il ne s’agit que d’une déclaration politique dans le cadre de la guerre d’information globale menée par l’Occident collectif contre l’adversaire qui est la Russie. 23 ans après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis – tout n’est pas encore clair sur l’évènement en  question pour l’administration américaine ; 2 ans après le sabotage des gazoducs « Nord Stream » – rien n’est clair pour l’administration américaine ; 12 heures après l’attentat de Moscou – tout est clair et définitivement certain pour la Maison Blanche.     La publication par le présumé EI d’une photo des exécutants des crimes sur fond du drapeau de l’organisation et d’une vidéo filmée par l’un des terroristes au moment du carnage (présumé, car initialement publiées en  dehors des principales ressources internet de l’organisation) ne peut en aucun cas, judiciairement, faire exclure toute autre hypothèse concernant les réels commanditaires et organisateurs du crime.  Nous   connaissons   toute   une   série   d’actes   terroristes   par   le   monde   et   des   événements   qui   pourraient   être qualifiés de tels, quand l’EI a promptement revendiqué la responsabilité. Des revendications qui se sont avérées par la suite être parfaitement mensongères. Les   exemples   les   plus   connus   des   fausses   revendications   par   l’EI   ne   serait-ce   que   pour   la   Russie   :- en 2017, l’EI a revendiqué une attaque terroriste contre le bâtiment du FSB dans le territoire de Khabarovsk. Il a été prouvé par la suite qu’en réalité, c’est un individu porteur de l’idéologie néo-nazie qui avait ouvert le feu sur des personnes avec une carabine qu’il avait auparavant volée dans un stand de tir ;1

–   la   même   année,   « l’Etat   Islamique »   a   également   revendiqué   la   responsabilité   d’une   explosion   dans   un supermarché (« Perekrestok ») à Saint-Pétersbourg. En réalité, l’explosion avait été perpétrée par un hindou déséquilibré ;- l’EI a également assumé la responsabilité dans l’explosion d’un immeuble dans la région de Moscou, sans même prendre le soin de se renseigner sur les détails de l’événement avant de publier sa revendication. Ce n’était, en réalité, qu’une explosion de gaz domestique dans un bâtiment en construction, un simple accident du  chantier et il n’y avait personne à l’intérieur du bâtiment.Contrairement au bloc des pays de l’Otan qui, dès les premières minutes de prise de connaissance de l’acte  terroriste perpétré à Moscou, a fait désigner le coupable en se basant sur des éléments superficiels et en réfutant  d’une manière la plus ferme toute probabilité de l’existence d’autres auteurs possibles et en déclarant haut et fort qu’en aucun cas et sous aucun prétexte les autorités ukrainiennes ne peuvent être derrière l’organisation de l’acte terroriste qui a eu lieu – les organismes compétents de la Fédération de Russie ont entamé le processus de l’investigation. Ce n’est qu’au terme dudit processus et à la condition de l’obtention des résultats appuyés par des preuves judiciairement recevables que les véritables commanditaires du crime seront désignés.La piste ukrainienneLa mise en cause primaire des autorités ukrainiennes dans l’attentat terroriste qui a eu lieu n’est qu’une piste qui n’exclue aucune autre. Cette piste est considérée comme probante par les autorités de Moscou et ceci pour des raisons parfaitement tangibles. Non seulement le départ des terroristes, immédiatement après l’exécution de leur acte, était vers  l’Ukraine et non pas vers une autre destination, dont la traversée de la frontière russo-ukrainienne qui est une ligne de front est hautement improbable sans une préparation ultérieure et la participation dans « l’exfiltration » de la partie   ukrainienne,   mais  en   plus,  toute  une  série   d’éléments  accompagnant  la  réalisation   de  l’actuel attentat terroriste paraissent être différents du modus operandi classique et connu de l’EI.De même, les attentats qui ne peuvent être interprétés autrement que terroristes selon les lois de la guerre et le code pénal de n’importe quel pays au monde, perpétrés par les représentants des autorités de Kiev depuis 2014  et, surtout, depuis 2022 contre les populations civiles, dont plus d’une centaine de bombardements prémédités des quartiers résidentiels dépourvus de la moindre infrastructure militaire du Donbass, de la région de Belgorod  et de la région de Briansk, ainsi que les assassinats et les tentatives d’assassinats contre des personnalités publiques russes avec le mode opératoire propre à des organisations terroristes – ces actes répertoriés par les autorités   judiciaires   russes   ne  peuvent  pas  ne   pas   être   prise   en   compte  lors  de   l’évaluation   de   la   « piste ukrainienne » dans les événements du 22 mars.     Les   nombreuses   déclarations   publiques   criminelles   des   hauts   responsables   ukrainiens,   tels   que   celle   de Boudanov, patron de la direction générale des renseignements du ministère de la défense de l’Ukraine : « Nous allons tuer des russes   partout   dans  le  monde  » et celle  de   Piotr  Vroublevsky, ambassadeur   d’Ukraine   au Kazakhstan : « Plus nous allons tuer des russes maintenant – moins nos enfants en auront à tuer à l’avenir » – n’aidons pas non plus Kiev dans ses affirmations que sa participation dans la tuerie des russes à Moscou est  totalement impensable.      Les éléments sur lesquels s’appuie l’Occident collectif pour designer l’EI comme le seul et unique coupable du  crime   perpétré   sont   d’une   superficialité   flagrante.   En   mettant   de   côté   les   organisations   appropriement  terroristes, il est à noter que les services de renseignements de la plupart des pays ont l’action « sous faux pavillon » parmi les méthodes de mise en place et de réalisation de leurs projets. Nulle personne raisonnable, encore moins ayant de l’expertise sur le sujet, ne peut exclure l’hypothèse qu’une partie intéressée par la réalisation d’un acte terroriste, sans pour autant s’afficher, peut aisément trouver et  contacter des sympathisants de mouvances islamiques en se faisant passer pour des représentants de « l’Etat Islamique » et en les poussant à commettre des crimes. Guère besoin de mentionner la facilité avec laquelle les  réels  commanditaires  et   organisateurs,  qui  n’ont   rien  à   voir  avec l’EI,   peuvent  fournir  aux   exécutants  un 2

drapeau du  groupe   islamique   et leur   demander   d’envoyer   des  photos   où   ils   figureront sur   son   fond,   afin d’assurer   « l’alibi »   des   véritables   auteurs.   De   même   pour   le   tournage   vidéo   du   déroulement   de   l’action terroriste. Les faire passer, ensuite, au « service de communication » de l’EI est la plus facile des tâches d’un tel « intermédiaire ».           La stigmatisation des musulmans Tous ceux qui ont l’habitude de mettre les terroristes islamistes dans le même panier avec l’intégralité du monde musulman ont trouvé dans l’attentat terroriste dans la salle de concert et de spectacles « Crocus City Hall » de Moscou des éléments supplémentaires en faveur de leurs thèses. Il est important non seulement de leur rappeler que les premières victimes des islamistes radicaux par le monde sont les musulmans, mais également de leur apprendre qu’un des héros de « Crocus » qui a sauvé plus d’une centaine de personnes durant ce funeste événement est un musulman. Il s’appelle Islam Halilov et ce n’est qu’un garçon de 15 ans. Un écolier ordinaire qui travaillait à temps partiel dans la garde-robe de « Crocus » et qui a fait sortir les gens du bâtiment lors de l’attaque terroriste. Durant l’attaque et les tirs qui ont suivi, au lieu de paniquer et de partir en courant, Islam a guidé les gens vers les  bonnes sorties en mettant sa propre vie en danger de mort. Constatant que la foule se dirigeait vers une impasse, l’adolescent a tout pris en main et a commencé à diriger l’évacuation. Il a pu guider les gens hors du passage étroit à travers l’immeuble de bureaux jusqu’à la rue, en prenant le soin d’être le dernier du groupe guidé à quitter les lieux.Il   est   à   savoir   également   qu’un   grand   nombre   de   soldats   de   l’armée   russe   de   confession   musulmane   a  directement participé à   l’interpellation  des terroristes dans  la   forêt de la région   de  Briansk, limitrophe de l’Ukraine.Par un concours de circonstances, le propriétaire de « Crocus City Hall », lieu de la tragédie, est également de confession musulmane.Ceci est sans rappeler les faits du mois d’août 2023, quand le tristement célèbre pilote Maxime Kouzminov – un Russe ethnique –   a  trahi son pays  et   a fait assassiner son  propre   équipage en amenant contre   de  l’argent l’hélicoptère   de   l’armée   russe   du   côté   ukrainien.   L’un   des   deux   membres   d’équipage   assassiné,   copilote Houchbaht Toursounov, un officier et vrai patriote de Russie, était non seulement de confession musulmane, mais en plus de la même origine que les quatre terroristes de « Crocus » – tadjik.La Fédération de Russie est non seulement un grand pays, mais une grande nation. Nation composée de plus de  190 ethnies originaires du pays, dont près de 60 sont de confession musulmane et qui font sa grande richesse de  diversité consolidée au sein d’une seule patrie commune.Aucune action terroriste ne peut ébranler l’unité de la Fédération. L’effet escompté par les commanditaires et  organisateurs   de   l’attentat   terroriste   que   Moscou   vient   de   vivre   et   à   l’opposé   de   celui   obtenu   –   la reconsolidation   de   la   nation   dans   la   lutte   que   le   pays   est   en   train   de   mener   contre   le   terrorisme   et  l’obscurantisme   sous   toutes   ses   formes   et   manifestations.   Les   coupables   seront   identifiés   et   recevront   le châtiment en adéquation avec les crimes commis. 

Oleg Nesterenko Président du CCIE (www.c-cie.eu)(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne ; ancien directeur de l’MBA, ancien professeur  auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris)

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