Depuis le lundi 1er avril 2024, les employés de la société Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) basée à Douala sont en grève. Ils réclament le paiement de treize mois d’arriérés de salaire. Cette action fait suite à une précédente grève où des promesses de paiement partiel avaient été faites, mais qui n’ont pas été tenues. Les travailleurs accusent le directeur général, Edouard Abada Ebah, de mauvaise gestion et demandent son départ. Cette situation met en lumière le malaise persistant au sein de l’entreprise depuis près d’une décennie.

Les employés de la Cicam affirment que l’année 2023 s’est écoulée sans qu’ils reçoivent leur salaire. Cependant, ils soulignent que cela n’est pas dû à un manque de production ou de ressources financières de la part de l’entreprise. Au contraire, ils affirment avoir travaillé sur des commandes importantes, telles que la fabrication des pagnes du président de la République de Guinée Équatoriale et de sa femme, ainsi que les pagnes de la campagne présidentielle au Gabon. Malgré ces réalisations, les travailleurs n’ont pas été rémunérés, principalement en raison du refus du directeur général de les payer.

La grève actuelle fait suite à une précédente action menée le 17 mars, lors de laquelle des promesses de paiement partiel avaient été faites aux employés. Cependant, ces promesses n’ont pas été respectées, ce qui a exacerbé le mécontentement du personnel. Les travailleurs expriment leur déception face au versement d’un seul mois de salaire sur les quatorze mois d’arriérés, considérant cela comme une insulte à leur situation financière difficile.

Les employés de la Cicam estiment que le directeur général, Edouard Abada Ebah, est la principale cause de leurs problèmes. Ils réclament son départ, dénonçant sa gestion chaotique et ses mensonges. Les travailleurs affirment également qu’il ne respecte pas les politiques définies par le chef de l’État et qu’il ne se soucie pas de leurs souffrances, car il réside à Yaoundé et n’a jamais visité l’usine. Ils soulignent des problèmes tels que la prime de logement dérisoire et le non-respect du salaire minimum légal.

La situation actuelle à la Cicam met en évidence un malaise qui perdure depuis près d’une décennie. Les employés dénoncent les problèmes de gestion, les retards de paiement et l’absence d’application des politiques gouvernementales en matière de rémunération. Cette grève est un cri de désespoir de la part des travailleurs qui demandent des améliorations concrètes de leurs conditions de travail et de leur situation financière.

La grève des employés de la Cicam pour réclamer le paiement de treize mois d’arriérés de salaire met en lumière les difficultés persistantes auxquelles sont confrontés les travailleurs de cette entreprise. Ils dénoncent le refus du directeur général de les rémunérer malgré leur contribution à la production de biens importants. Cette situation souligne également le malaise généralisé au sein de la société, caractérisé par une mauvaise gestion et un non-respect des politiques gouvernementales. Les travailleurs espèrent que leur action contribuera à améliorer leurs conditions de travail et à résoudre les problèmes de l’entreprise à long terme.

Emmanuel Ekouli 

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