Le commerce mondial du coltan, un minéral essentiel à l’industrie électronique, est dominé par la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. En 2023, la RDC a exporté 1918 tonnes de coltan, tandis que le Rwanda en a exporté 2070 tonnes, selon un rapport de l’Agence Ecofin.
Depuis 2014, la RDC fait face à des contestations de sa position dominante, alimentant une rivalité féroce avec son voisin rwandais. Les problèmes de traçabilité et la persistance de la contrebande soulèvent des préoccupations quant à l’éthique de l’origine du coltan rwandais, mettant en évidence les défis liés à la gouvernance des ressources naturelles et à la responsabilité des multinationales.
Bien que le Rwanda nie les accusations de pillage des ressources congolaises, le président Paul Kagamé a admis que son pays servait de plaque tournante pour la contrebande des minerais congolais, insinuant que la communauté internationale est complice de cette fraude au sein de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
La montée en puissance du Rwanda en tant qu’exportateur de coltan souligne la nécessité urgente de renforcer la transparence et de lutter contre la contrebande. L’expert financier international Junior Mbuyi estime que cette situation est le résultat de l’exploitation illégale du coltan de l’est de la RDC par le Rwanda, avec le soutien tacite de certaines puissances internationales.
Il appelle la communauté internationale à prendre conscience de cette complicité et à y mettre fin. Selon Mbuyi, la RDC et le Rwanda doivent résoudre leurs différends par le biais de solutions économiques.
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