Dans les régions anglophones du Cameroun, également connues sous le nom de NOSO, la lutte contre le terrorisme est un défi majeur pour les autorités. Récemment, des informations ont émergé suggérant que les opérateurs de téléphonie Orange et MTN pourraient être complices dans l’entretien de ces activités terroristes. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a récemment lancé un ultimatum exigeant que les opérateurs de téléphonie fournissent une liste de tous les vendeurs de cartes SIM dans ces zones d’ici 60 jours. Cet article examine les allégations de complicité et les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre le financement du terrorisme.

L’utilisation de paiements mobiles pour le versement des rançons
Selon des sources au ministère de l’Administration territoriale, certains groupes terroristes, y compris les séparatistes et Boko Haram, utilisent des plates-formes de paiement mobile telles que Orange Money (OM) et MTN Mobile Money (MoMo) pour recevoir les rançons. Les chiffres révèlent qu’une somme considérable de 301 millions de FCFA a été brassée de cette manière dans les régions septentrionales du pays. Cette facilité offerte aux criminels pour obtenir des cartes SIM non identifiées a suscité la colère du ministre Paul Atanga Nji.

Les exigences du ministre de l’Administration territoriale
Face à cette situation préoccupante, le ministre de l’Administration territoriale a décidé d’agir rapidement. Paul Atanga Nji a émis un ultimatum exigeant que les opérateurs de téléphonie, Orange et MTN, fournissent une liste complète de tous les vendeurs de cartes SIM opérant dans les régions concernées dans un délai de 60 jours. Cette mesure vise à identifier les canaux utilisés par les terroristes pour obtenir des cartes SIM non identifiées et à renforcer les procédures de vérification de l’identité des acheteurs.

Réactions et implications
Les opérateurs de téléphonie, Orange et MTN, n’ont pas encore réagi publiquement à cette demande du ministre. Cependant, il est prévu qu’ils coopèrent étroitement avec les autorités pour faciliter l’identification des vendeurs de cartes SIM. Cette initiative soulève également des questions sur l’efficacité des contrôles de sécurité mis en place par les opérateurs de téléphonie pour empêcher l’utilisation abusive de leurs services par des individus mal intentionnés.

L’entretien du terrorisme au Cameroun est un problème grave qui nécessite une attention urgente. Les allégations de complicité entre les opérateurs de téléphonie Orange et MTN et les groupes terroristes soulignent la nécessité de renforcer les mesures de sécurité dans le secteur des télécommunications. L’ultimatum lancé par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, indique la détermination du gouvernement à lutter contre le financement du terrorisme. L’évolution de cette affaire et la réaction des opérateurs de téléphonie seront essentielles pour évaluer les mesures prises pour prévenir de telles activités à l’avenir.

Emmanuel Ekouli

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