Dans de nombreuses régions du monde, les journalistes qui se consacrent à la couverture des sujets environnementaux font face à des difficultés croissantes. Selon Reporters sans frontières (RSF), plus de 200 journalistes ont été victimes de violences au cours des dix dernières années, allant de simples menaces jusqu’à des assassinats, en raison de leur travail sur des questions liées à l’environnement. L’Asie et l’Amérique latine sont les deux zones géographiques les plus dangereuses pour les journalistes environnementaux, avec 24 assassinats recensés. Cet article met en lumière les nombreuses entraves auxquelles ces journalistes sont confrontés, allant de la restriction d’accès à l’information aux agressions physiques, et souligne l’importance cruciale de garantir leur sécurité.

Menaces en Inde et en Amérique latine
En Inde, près de la moitié des journalistes tués au cours de la dernière décennie étaient engagés dans des investigations sur des questions environnementales. Ces enquêtes, souvent marquées par la corruption et liées au crime organisé, mettent en lumière des problèmes tels que la célèbre “mafia du sable”, qui s’adonne à l’exportation illégale de millions de tonnes de sable destiné à la construction. En Amérique latine, notamment en Amazonie, les journalistes couvrant les enjeux de déforestation sont également confrontés à des menaces constantes et sont soumis à des pressions qui entravent leur liberté d’exercer leur métier. Le meurtre du journaliste britannique Dom Phillips en 2022 au Brésil témoigne de l’ampleur du problème dans cette région.

L’importance cruciale de la liberté d’informer
Face aux défis environnementaux et climatiques actuels, la liberté d’informer sur ces questions revêt une importance capitale. Les journalistes environnementaux jouent un rôle essentiel en mettant en lumière les problèmes écologiques et en informant le public sur les enjeux cruciaux qui les touchent. Cependant, les intérêts économiques et politiques entravent souvent ce droit à l’information. RSF dénonce ces entraves et appelle tous les États à reconnaître l’importance vitale du travail des journalistes environnementaux et à garantir leur sécurité.

Le combat de Reporters sans frontières
L’organisation Reporters sans frontières joue un rôle essentiel dans la défense de la liberté de la presse et de la sécurité des journalistes environnementaux. Grâce à la générosité du public, RSF mène un combat incessant pour faire en sorte que les intérêts économiques ou politiques ne viennent plus entraver le droit à l’information. Soutenir cette organisation devient donc crucial pour préserver la liberté d’informer sur les questions environnementales et climatiques.

Les journalistes environnementaux sont confrontés à des dangers croissants dans l’exercice de leur métier, allant des menaces à l’assassinat. L’Inde et l’Amérique latine sont particulièrement dangereuses pour ces professionnels, qui cherchent à mettre en lumière des problèmes tels que la corruption environnementale et la déforestation. Face aux enjeux mondiaux liés à l’environnement et au climat, il est essentiel de garantir la liberté d’informer sur ces questions cruciales. Reporters sans frontières se bat pour cette cause, et le soutien du public est essentiel pour continuer ce combat vital.

Emmanuel EKOULI