Selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA), la dette intérieure du Cameroun, à l’exception des restes à payer de plus de trois mois, a connu une augmentation de 169 milliards de FCFA entre mars 2023 et mars 2024. Elle s’élevait à 3 663 milliards de FCFA au premier trimestre 2024, contre 3 494 milliards de FCFA un an plus tôt. Cette augmentation est principalement due aux activités de recherche de financement menées par le pays sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
Hausse des financements sur le marché des titres publics
Les données de la CAA révèlent que les dettes contractées par le Cameroun sur le marché des titres publics de la BEAC ont atteint 1 865 milliards de FCFA au premier trimestre 2024, soit une augmentation de 304 milliards de FCFA par rapport à la même période de l’année précédente. En revanche, la dette intérieure structurée du pays a diminué de 78 milliards de FCFA sur la même période, passant de 905 milliards de FCFA à 827 milliards de FCFA.
Niveau global de la dette publique
La dette publique du Cameroun a atteint 12 714 milliards de FCFA à fin mars 2024, enregistrant une hausse de 1,1% par rapport à la même période en 2023. Cette dette représente désormais 42,9% du produit intérieur brut (PIB), ce qui est inférieur au seuil de tolérance de 70% établi par les critères de surveillance multilatérale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Selon la CAA, l’administration centrale est responsable de 93,3% de l’endettement du Cameroun, les entreprises et établissements publics représentent 6,6%, tandis que les Collectivités territoriales décentralisées (CTD) contribuent à hauteur de 0,1%.
La dette intérieure du Cameroun a connu une augmentation significative, principalement en raison des activités de recherche de financement sur le marché des titres publics de la BEAC. Cette hausse a compensé la diminution de la dette intérieure structurée du pays. Il est essentiel de surveiller de près l’endettement du pays pour maintenir sa viabilité financière et veiller à ce qu’il reste en deçà du seuil de tolérance établi par la CEMAC. Des mesures appropriées doivent être prises pour gérer efficacement la dette et soutenir le développement économique durable du Cameroun.
Emmanuel Ekouli