Dans une déclaration récente, Maurice Kamto, leader de l’opposition au Cameroun, a vivement critiqué le Directeur Général d’ELECAM, Monsieur Éric Essousse, ainsi que les membres du Conseil électoral, les accusant de complot contre la paix dans le pays. Kamto a appelé à la démission ou à la révocation immédiate d’Essousse et des membres du Conseil électoral pour préserver l’intégrité du processus électoral et garantir les droits fondamentaux des citoyens camerounais.
Des allégations de malversations et de négligence
Kamto souligne que malgré les budgets conséquents alloués à ELECAM depuis plus de dix ans, le Directeur Général et les membres du Conseil électoral semblent plus préoccupés par leur train de vie et leurs privilèges que par l’organisation d’élections justes et transparentes. Il dénonce le refus d’Essousse de publier la liste nationale des électeurs, en violation flagrante de la loi, empêchant ainsi des millions de Camerounais d’exercer leur droit de vote. De plus, des agents d’ELECAM ont été pris en flagrant délit de fraudes d’inscriptions en collaboration avec des fonctionnaires de police, compromettant davantage l’intégrité du processus électoral.
La négligence envers les Camerounais ordinaires
Kamto critique également le fait qu’ELECAM n’a pas ouvert les inscriptions à tous les Camerounais dans la diaspora depuis cinq mois, empêchant ainsi de nombreux citoyens de s’inscrire sur les listes électorales. Il souligne le préjudice causé aux Camerounais qui n’ont toujours pas accès à la liste nationale des électeurs, les privant ainsi de la possibilité de vérifier leur inscription et de demander des corrections en cas d’erreur. De plus, le manque de kits d’inscription fonctionnels et disponibles en quantité suffisante limite l’accès des citoyens aux listes électorales.
Le danger pour les libertés politiques
Selon Kamto, le comportement d’Essousse et des membres du Conseil électoral représente un danger pour les libertés politiques fondamentales du peuple camerounais. Il accuse Essousse de chercher à sauver le parti au pouvoir, le RDPC, d’une défaite électorale imminente en manipulant le processus électoral. Kamto rappelle le passé d’Essousse au Ministère de l’Administration territoriale, où il a été critiqué pour avoir réprimé les libertés publiques, y compris la liberté de la presse et d’information.
Appel à l’action citoyenne
Malgré ces obstacles, Kamto exhorte les Camerounais à ne pas se laisser décourager et à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Il appelle le peuple camerounais à faire preuve de détermination et à mobiliser leurs familles, collègues et amis pour participer activement au processus électoral. Kamto souligne l’importance de sanctionner le régime au pouvoir par des votes massifs et pacifiques lors des prochaines élections.
La déclaration de Maurice Kamto met en lumière les préoccupations concernant l’intégrité du processus électoral au Cameroun et soulève des questions sur la conduite du Directeur Général d’ELECAM, Monsieur Éric Essousse, et des membres du Conseil électoral. Les allégations de malversations et de négligence remettent en question la capacité d’ELECAM à garantir des élections justes et transparentes. L’appel de Kamto à une action citoyenne vise à mobiliser les Camerounais pour défendre leurs droits fondamentaux et poursuivre le changement politique à travers les urnes.
Emmanuel Ekouli