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ActualitésYaoundé - Insalubrité, impraticabilité des routes, absence d’éclairage public...

Yaoundé – Insalubrité, impraticabilité des routes, absence d’éclairage public nocturne, entre autres maux. Madame la Minduh, Monsieur le maire de la ville : est-ce parce qu’il n’y avait rien avant ?

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La verticalité des hautes instructions de la présidence de la république ne va-t-elle que dans un seul sens, de la présidence vers les destinations extérieures ? N’y a-t-il pas une possibilité qui permettrait que l’on procède à la haute information qui irait de l’extérieur vers la présidence ? Le constat est clair, limpide même si on veut. Circuler dans la capitale dans l’état actuel de ses routes est plus que difficile. Les infrastructures routières sont défectueuses, elles se dégradent chaque jour davantage et à certains endroits, cette dégradation est pour ainsi dire irréversible, parce qu’il faut repenser l’infrastructure qu’il y avait avant. Yaoundé croupit sous des tas d’immondices qui prennent parfois en otage les quelques routes où on peut encore circuler, mettant en mal la santé des populations par des risques sanitaires avérés et ce, de façon plurielle au moment où on veut nous parler de la Couverture Sanitaire Universelle. On dirait que certains doivent s’efforcer en aval à régler que d’autres créent en amont. Pourtant, des personnalités auront été désignées l’une par décret et l’autre par un semblant ou un simulacre d’élection, mais qui en réalité n’a été qu’une désignation.
Quelqu’un qui arriverait pour la première fois à Yaoundé dans la nuit, et à qui on parlerait d’une capitale n’y croira que de façon académique. La ville est sombre dans la nuit. Elle est noire parce que l’éclairage public ici s’en est allé. Elle existait pourtant avant. Les routes de Yaoundé sont éclairées de nuit pour les quelques endroits où elles peuvent encore l’être, par les réverbérations des fenêtres et des clôtures des habitations qui les longent. La conséquence de cet état de chose tombe comme un couperet : une insécurité entretenue presque jalousement par cette obscurité complice et ambiante dès la nuit tombée. Tout ceci semble devenu naturel pour ce qui devrait s’en préoccuper. Des détails s’il en faut pour une grande ville, que dire, une ville grande et grandissante. Il s’agit quand même de la capitale de ce pays désormais baptisé continent. Des détails qui pour les camerounais sont devenus des problèmes. Ailleurs, c’est cela qui ferait l’exception, au Cameroun et à Yaoundé, les gens ne s’en plaignent plus, tellement cela semble être devenu naturel. Ces choses qu’on devrait vivre exceptionnellement et pour des temps parfaitement limités, et de temps en temps sur certains coins qui devraient être résolus dès constat fait, sont permanents et systémiques pour la ville de Yaoundé. 

L’on peut donc à juste titre se poser la question sur la haute information du Président de la République sur les basses situations que vit l’extérieur de la présidence. Ainsi, il y a des exigences qui viennent du sommet pour la base, qui deviennent une nécessité pendant que les préoccupations de la base ne sont pas prises en compte par le sommet. Et donc, on pourrait caricaturer une phrase de quelqu’un en disant alors : « Quand la présidence respire, Yaoundé est vivant », même mort.  

Les moyennes instructions du Premier-ministre chef du gouvernement n’y faisant aucun effet, et aucune sanction ne devant sembler être prévue pour des cas avérés d’insuffisance managériale, d’incompétence et de manque manifeste de la hiérarchie par le Maire de la ville de Yaoundé d’une part et de la Ministre du Développement Urbain et de l’Habitat (MINDUH) d’autre part, au niveau de la primature, les yeux sont obligés de se tourner du côté d’où viennent les hautes instructions. A moins que celles-ci ne doivent définitivement circuler que dans un seul sens : de la présidence vers l’extérieur et pas pour la solution heureuse de cet extérieur. Et dans ce cas extrême, serons-nous alors au stade de la promotion de l’inertie que l’on prétend combattre et dont l’un des corollaires est la médiocrité. A moins que nous y soyons déjà.

F. M. de B.

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