Françoise Puene, sénatrice du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour la région de l’Ouest du Cameroun, a récemment décliné une nomination à un poste au sein d’une structure étatique. Plus connue sous le nom de Mamy Nyanga, elle a refusé la proposition du président de la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts (CAPEF) de devenir présidente du Comité de gestion de l’École d’Agriculture et d’Élevage de Kouoptama pour la région de l’Ouest. Ce refus a suscité des réactions diverses au sein de l’opinion publique, remettant en question les méthodes de nomination au Cameroun.
Le refus de la nomination
Dans une lettre datée du 22 mai 2024, Françoise Puene a exprimé sa gratitude pour la proposition qui l’honorait, tout en déclinant l’offre. Elle a invoqué ses nombreuses fonctions actuelles et a déclaré ne pas être en mesure de répondre efficacement aux exigences du poste. Elle a toutefois exprimé l’espoir que ce refus n’altérerait pas sa collaboration avec le président de la CAPEF, Martin Paul Mindjos.
Les critiques et les interprétations
Le refus de Mamy Nyanga n’est pas passé inaperçu et a suscité diverses critiques de la part de ses détracteurs. Certains ont suggéré qu’elle avait décliné la nomination parce qu’elle ne provenait pas directement du président de la République, laissant supposer qu’elle était avide d’honneurs. D’autres ont avancé l’argument selon lequel la sénatrice, qui est également une femme d’affaires prospère en tant que PDG du groupe hôtelier Franco Hôtel et milliardaire, a refusé l’offre car l’École d’Agriculture et d’Élevage de Kouoptama ne représentait pas suffisamment d’intérêt pour elle en termes de marchés publics. Certains ont même suggéré qu’elle aurait accepté une nomination dans une structure plus importante ou une société d’État.
La problématique des nominations au Cameroun
Le refus de la sénatrice Mamy Nyanga soulève des questions sur le processus de nomination au Cameroun. Comment se fait-il que des personnes soient nommées sans avoir été préalablement consultées pour obtenir leur consentement ? Cette situation met en lumière la nécessité d’améliorer la transparence et la responsabilité dans le processus de nomination des responsables publics. Il est essentiel de garantir que les personnes nommées soient véritablement intéressées et compétentes pour occuper les postes qui leur sont attribués.
Le refus de la sénatrice Françoise Puene, alias Mamy Nyanga, d’accepter une nomination au sein d’une structure étatique a suscité des réactions diverses. Alors que certains la critiquent pour des raisons d’ambition personnelle, d’autres remettent en question la manière dont les nominations sont effectuées au Cameroun. Ce cas souligne la nécessité d’améliorer la transparence et l’implication des personnes concernées dans le processus de nomination, afin de garantir que les postes soient occupés par des individus compétents et véritablement intéressés par les responsabilités qui leur sont confiées.
Emmanuel Ekouli