Dans un communiqué de Maurice Kamto parvenu hier à la rédaction de camer.be, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto vient de répondre au Ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji au sujet de ses récentes menaces à l’encontre du MRC et plusieurs autres leaders des partis de l’opposition camerounaise. Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun affirme que le Ministre de l’Administration Territoriale (MINAT) a « sombré dans la vulgarité et l’outrance » en raison de ses dernières sorties.
Maurice Kamto critique vivement le Ministère de l’Administration Territoriale, soulignant qu’il est passé d’un symbole respecté de l’administration à un ministère caractérisé par la vulgarité, l’ignorance des textes régissant ses missions et l’abus de pouvoir. Il fait référence à un communiqué radio-presse publié le 23 mai 2024 par le Ministre de l’Administration Territoriale, qualifiant ce communiqué d’« affligeant d’ignorance ».
Le président du MRC dénonce les attaques récurrentes du Ministre à l’encontre des dirigeants de l’opposition, les qualifiant d’« aventuriers en mal de notoriété ». Il accuse le Ministre de rechercher lui-même une notoriété qui lui fait défaut. Maurice Kamto souligne également les erreurs du Ministre concernant les réunions et manifestations publiques, rappelant que la loi régissant ces activités impose une déclaration préalable et non une autorisation. Il critique l’incompétence et la méconnaissance de la législation du Ministre de l’Administration Territoriale.
Maurice Kamto dénonce également les menaces ridicules proférées par le Ministre, affirmant qu’il n’a aucune base juridique pour interdire l’utilisation de certaines expressions ou prendre le contrôle illégal des partis politiques. Il exprime son soutien au Député Cabral LIBII, Président National du PCRN, et à Me Paulin DJORWE, Président National par Intérim du MDR, dans leur lutte judiciaire et politique pour le respect des lois régissant la création et le fonctionnement des partis politiques au Cameroun.
Maurice Kamto conclut en soulignant que le MRC est attaché à la paix, mais qu’il ne subira plus la violence sans réagir, quel que soit son origine. Il appelle à respecter les lois de la République et à éviter la falsification des élections et les blocages des partis politiques de l’opposition pour favoriser un parti unique. Il affirme que la paix règnera dans le pays si tous respectent les lois et rejette la responsabilité des éventuelles violences sur le régime en place.
Cet échange tendu entre Maurice Kamto et Paul Atanga Nji reflète les tensions persistantes entre le gouvernement camerounais et l’opposition politique. La situation politique au Cameroun reste un enjeu majeur dans le pays, et il est essentiel de suivre de près ces développements pour comprendre les implications sur la vie politique et sociale du pays.
Emmanuel Ekouli