Depuis plusieurs mois, le football camerounais est plongé dans une crise institutionnelle qui oppose le ministère des Sports et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Alors que la Fecafoot a été reconnue comme l’instance dirigeante légitime par le président de la République, le ministère des Sports continue de faire de la résistance. Cette situation vient d’atteindre un point culminant à l’Hilton Hôtel à Yaoundé, où la délégation de l’équipe nationale a été hébergée. Les employés de l’hôtel ont été témoins de la présence simultanée des deux staffs, créant ainsi un malaise.

Contexte du conflit
Depuis deux mois, le football camerounais est en proie à des tensions entre le ministère des Sports et la Fecafoot. La controverse a débuté lorsque le ministère des Sports a tenté de nommer son propre staff pour gérer l’équipe nationale, en contournant ainsi l’autorité de la Fecafoot. Cette décision a été contestée par la Fecafoot, qui a fait appel au président de la République pour arbitrer le différend. Le président a statué en faveur de la Fecafoot, reconnaissant son rôle légitime dans la nomination du staff de l’équipe nationale.

La situation à l’Hilton Hôtel
L’Hilton Hôtel à Yaoundé a été choisi comme quartier général pour la délégation de l’équipe nationale en préparation du match à venir. Cependant, cette décision a exacerbé les tensions entre le ministère des Sports et la Fecafoot. Alors que le staff légitime de la Fecafoot s’est rendu à l’hôtel conformément aux arrangements prévus, le staff nommé par le ministère des Sports s’y est également présenté, créant ainsi un malaise parmi les employés de l’hôtel chargés de l’attribution des chambres.

La résistance persistante du Minsep
Malgré l’arbitrage du président de la République en faveur de la Fecafoot, le ministère des Sports, également connu sous le nom de Minsep, refuse toujours de reconnaître la légitimité de l’instance dirigeante du football camerounais. Benjamin Didier Banlock, Danny Nounkeu et d’autres membres du staff nommés par le Minsep continuent d’agir comme s’ils étaient les représentants officiels de l’équipe nationale. Cette persistance du ministère des Sports crée un climat d’incertitude et de confusion entourant la gestion de l’équipe.

Le conflit entre le ministère des Sports et la Fecafoot au sujet de la gestion de l’équipe nationale de football camerounaise persiste, malgré l’arbitrage du président de la République en faveur de la Fecafoot. La présence simultanée des deux staffs à l’Hilton Hôtel à Yaoundé illustre la tension qui règne actuellement dans le football camerounais. Il reste à voir comment cette situation évoluera et quelles seront les conséquences à long terme pour le football du pays. En attendant, les supporters et les joueurs eux-mêmes restent dans l’incertitude quant à l’avenir de leur équipe nationale.

Emmanuel Ekouli