Le groupe français I-Tek a récemment exprimé son intérêt pour la construction et la mise en service de 500 fermes porcines au Cameroun. Cette annonce a été faite lors d’une cérémonie de plaidoyer pour le développement de la porciculture qui s’est tenue à la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts du Cameroun (Capef) à Yaoundé le 11 juin 2024. Fort de son expertise dans la construction de bâtiments d’élevage innovants et la fourniture d’équipements pour diverses espèces, I-Tek souhaite contribuer à l’essor de l’industrie porcine au Cameroun.

Le projet porté par la Capef
La Capef est responsable du projet de construction des 500 fermes porcines au Cameroun, dont le coût est estimé à 5 milliards de FCFA. Prévue pour être achevée en 2026, la première phase pilote débutera en septembre de cette année dans la localité de Bankim, dans la région de l’Adamaoua. Cependant, le financement reste à mobiliser. Le président de la Capef, Martin Paul Mindjos Momeny, a déclaré que l’État du Cameroun, par l’intermédiaire du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), ainsi que les partenaires de la Capef, seraient prêts à soutenir financièrement le projet. De plus, le projet devrait bénéficier de l’expertise d’Axiom, une entreprise française spécialisée dans la génétique porcine, selon Sylvain Ze Meke, le coordonnateur du Projet consulaire pour le développement de la porciculture (Proporc), initié par la Capef en 2022.

Les enjeux de la filière porcine au Cameroun
Les professionnels de la filière porcine estiment que le Cameroun produit environ 30 000 tonnes de viande de porc par an, alors que la demande est évaluée à 50 000 tonnes, créant ainsi un déficit annuel de 20 000 tonnes. Selon le Projet d’amélioration de la compétitivité agricole (Paca), le marché national de la filière porcine est estimé à 55 milliards de FCFA. Cette disparité entre l’offre et la demande offre une opportunité de croissance significative pour le secteur, et la construction des 500 fermes porcines par I-Tek pourrait contribuer à combler une partie de cette lacune.

La volonté d’I-Tek de s’impliquer dans la construction de 500 fermes porcines au Cameroun témoigne de l’intérêt croissant pour le développement de l’industrie porcine dans le pays. Avec son expertise dans la construction de bâtiments d’élevage novateurs et sa collaboration avec Axiom pour la génétique porcine, I-Tek est bien positionné pour contribuer à la croissance du secteur. Si le financement du projet est mobilisé avec succès, cela pourrait permettre au Cameroun de répondre à la demande croissante de viande de porc sur le marché national et de renforcer la compétitivité de la filière porcine.

Emmanuel Ekouli

2 commentaires sur « I-Tek, une entreprise française, ambitionne de construire 500 fermes porcines au Cameroun »

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