Le 15 juin 2024, les forces armées ont annoncé avoir tué un chef séparatiste de longue date, connu sous le surnom de “Batman”. Cet homme était un ennemi de premier plan dans la violente crise séparatiste qui secoue les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du pays depuis plusieurs années.

Selon les informations disponibles, le général séparatiste a été abattu par l’armée lors d’une opération menée dans le département de la Mémé, plus précisément dans la ville d’Ebongue. Comme c’est souvent le cas dans ce conflit, la dépouille du rebelle a ensuite été exposée dans un carrefour de la ville, une pratique utilisée par l’armée pour intimider les sympathisants séparatistes.

Cette élimination s’inscrit dans les efforts constants du gouvernement pour tenter de mettre fin à l’insurrection armée qui secoue cette région anglophone depuis 2016. Le général “Batman” était en effet l’un des chefs les plus en vue du mouvement séparatiste ambazonien, connu pour sa gestion brutale des affaires dans les zones sous son contrôle.

Bien que saluée par les autorités, cette opération soulève à nouveau des inquiétudes concernant les méthodes utilisées par l’armée dans ce conflit, avec notamment cette pratique controversée d’exposer publiquement les dépouilles des rebelles tués. Les organisations de défense des droits humains ont régulièrement dénoncé ces pratiques, les jugeant contraires aux lois de la guerre.

Alors que ce conflit semble loin d’être résolu, cet épisode illustre la détermination du gouvernement à éliminer physiquement les principaux chefs séparatistes qui eux-mêmes ne sont pas des enfants de cœur. Mais la question reste de savoir si cette approche sera suffisante pour mettre un terme durable à cette grave crise sécuritaire.

Emmanuel Ekouli 

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