Le ministre de l’Administration territoriale aurait convoqué des directeurs de publication pour leur demander de le “blanchir” dans leurs articles, tandis que le PCRN a saisi les instances onusiennes et diplomatiques.
Alors que les tensions politiques s’exacerbent au Cameroun dans la perspective de l’élection présidentielle de 2025, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, serait au cœur d’un scandale impliquant une tentative de manipulation des médias et une saisine du système des Nations Unies par le principal parti d’opposition, le PCRN.
Selon nos informations, Atanga Nji, surnommé “le Moulinex”, aurait tenu jeudi dernier une réunion secrète avec trois directeurs de publication et certains de ses collaborateurs. Lors de cette rencontre, il leur aurait clairement demandé de “travailler à blanchir son nom” dans leurs parutions, en évitant désormais de le lier, même indirectement, aux affaires internes du PCRN.
Parallèlement, le PCRN et son président national, Cabral Libii, auraient saisi il y a quelques semaines le représentant du système des Nations Unies au Cameroun, ainsi que plusieurs représentations diplomatiques accréditées dans le pays. Leur but : dénoncer “la violation des droits et des libertés” ainsi que “l’entrave à la démocratie” par la “mobilisation de l’abus du pouvoir” par Atanga Nji à leur encontre.
Parmi les pièces jointes à cette saisine, on retrouverait notamment le procès-verbal du congrès du PCRN du 11 mai 2019 et un courrier adressé au Premier ministre, Dion Ngute, où les mêmes observations sont formulées.
Interrogations et tensions
D’après nos informations, le nouveau président de l’Assemblée nationale, Philémon Yang, aurait d’ailleurs réprimandé Atanga Nji sur ce dossier, lui faisant clairement comprendre qu’il ne voulait plus, durant son mandat, être confronté à ce genre de “récriminations qui ne peuvent que ternir l’image du Cameroun sur la scène internationale”.
Contacté par nos soins, le président national du PCRN, Cabral Libii, n’a pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat sur cette affaire. Quant au ministre Atanga Nji, il est resté étonnamment silencieux depuis les révélations sur sa tentative présumée d’influence des médias.
Ces tensions politiques interrogent sur les véritables motivations d’Atanga Nji et sur les risques qu’elles font peser sur la stabilité et la démocratie au Cameroun, alors que les échéances électorales de 2025 se profilent à l’horizon.
Mapie Érika
Ce Mapié Ericka sort d’où pour qualifier le Pcrn de principal parti d’opposition dans un article qui prétend dénoncer la manipulation en manipulant l’information. Lamentable !