La crise dans les régions anglophones du Cameroun, initiée par les sécessionnistes ambazoniens, entre dans une nouvelle phase alarmante. Ces groupes séparatistes ont désormais pris pour cible les chauffeurs de taxi, exigeant qu’ils peignent leurs véhicules aux couleurs du drapeau de leur prétendu pays, le bleu et blanc. Les taxis refusant de se conformer à ces directives sont incendiés, provoquant un climat de peur croissant parmi la population. Cette escalade de violence rend encore plus difficile la mobilité des habitants de la région.

L’extension de la crise dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest
Depuis 2017, les régions anglophones du Cameroun ont été le théâtre de tensions croissantes, alimentées par les revendications séparatistes des ambazoniens. Initialement, ces groupes avaient appelé au boycott des écoles, mais ils ont depuis étendu leurs actions violentes à d’autres secteurs de la société.

  1. Des taxis pris pour cibles
    Les ambazoniens ont récemment imposé une nouvelle exigence aux chauffeurs de taxi, les obligeant à repeindre leurs véhicules aux couleurs du drapeau ambazonien. Les taxis ne respectant pas cette directive sont systématiquement incendiés. Cette mesure coercitive est perçue comme une tentative d’imposer leur idéologie séparatiste et d’éliminer toute présence symbolique du gouvernement camerounais.
  2. Impact sur la population
    Les attaques contre les chauffeurs de taxi ont créé un climat de peur généralisé parmi la population. Se déplacer d’un endroit à un autre est devenu encore plus difficile, car de nombreux taxis ont été détruits. Les habitants sont pris en otage dans ce conflit, subissant les conséquences d’une crise qui s’intensifie.
  3. L’éducation également ciblée
    Outre les chauffeurs de taxi, les établissements scolaires, les écoliers et les enseignants sont également pris pour cibles par les ambazoniens. Depuis le début des tensions, les séparatistes ont décrété un boycott des écoles, et pour le faire respecter, ils attaquent violemment les établissements et enlèvent des enfants et des enseignants. Cette situation prive plus de 700 000 élèves d’une éducation de qualité et remet en question leur droit à l’éducation, protégé par la Convention internationale des droits de l’enfant.
  4. Solutions innovantes pour assurer l’éducation pendant la crise
    Face à cette crise qui entrave l’éducation des enfants, les acteurs humanitaires s’efforcent de trouver des solutions innovantes pour garantir une continuité de l’apprentissage. Des initiatives telles que l’utilisation de technologies éducatives, l’établissement d’écoles temporaires et la formation des enseignants dans des environnements sécurisés sont envisagées pour surmonter les obstacles créés par l’insécurité.

La crise dans les régions anglophones du Cameroun prend une tournure plus préoccupante alors que les ambazoniens étendent leurs actions violentes aux chauffeurs de taxi. L’exigence de peindre les véhicules aux couleurs du drapeau ambazonien et les attaques contre les établissements scolaires démontrent la volonté de ces groupes séparatistes de perturber la vie quotidienne des habitants. La population vit dans la peur, tandis que le droit à l’éducation des enfants est gravement compromis. Il est essentiel que des solutions innovantes soient mises en place pour garantir une continuité de l’éducation, même en temps de crise.

Emmanuel Ekouli

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *