La Chambre d’Agriculture du Cameroun (Capef) et l’entreprise CAMCI, représentante de la célèbre marque STIHL, sont en voie de conclure une convention visant à faciliter l’accès aux équipements agricoles pour les producteurs camerounais. Cette initiative vise à résoudre l’un des problèmes majeurs auxquels sont confrontés les agriculteurs du pays : la mécanisation limitée de leurs activités.
Dans le secteur agricole camerounais, l’accès aux équipements modernes constitue un véritable casse-tête pour les producteurs, en particulier pour les petits exploitants. Malgré les nombreuses discussions et débats sur la nécessité d’adopter la mécanisation pour accroître la productivité, aucune solution concrète n’avait jusqu’à présent été trouvée. La question se pose alors : comment contourner cet obstacle alors que les agriculteurs disposent de ressources limitées et que les aides financières sont souvent incertaines ?
La Capef, investie de sa mission d’améliorer les conditions de production agricole, s’est engagée à trouver des solutions efficaces et pragmatiques à cette problématique. C’est ainsi qu’elle a entamé une collaboration avec CAMCI, représentant de la marque STIHL. Plusieurs étapes ont déjà marqué leur rapprochement et la convention, actuellement en préparation, devrait bientôt être signée.
Lors d’une récente démonstration des équipements agricoles organisée à l’école Pratique d’Agriculture de Binguela, la conseillère technique numéro 2 de la Capef, représentante du Président Martin Mindjos, a pu découvrir une gamme variée d’équipements allant des désherbeuses aux tronçonneuses, en passant par des laboureuses, des élagueuses et des arroseuses (moto-pompes). Ces équipements, légers et transportables, sont conçus pour offrir des performances optimales aux producteurs.
Les objectifs communs de la Capef et de CAMCI sont multiples. Il s’agit de réduire la pénibilité du travail agricole, d’assurer l’accessibilité des équipements aux agriculteurs et de garantir leur disponibilité pour améliorer la rentabilité des exploitations. La petite mécanisation apparaît ainsi comme une bouée de sauvetage pour les milliers de producteurs qui ne peuvent pas se permettre d’investir dans des équipements coûteux tels que les tracteurs.
La convention en préparation entre la Capef et CAMCI accordera une attention particulière à la question des coûts. Les producteurs, tout en saluant cette initiative, espèrent bénéficier de tarifs préférentiels pour pouvoir accéder plus facilement aux équipements. Cette préoccupation a déjà été portée à l’attention de CAMCI et des réponses appropriées devraient être apportées lors des prochaines étapes de la collaboration.
La Capef, fidèle à ses engagements envers les agriculteurs, cherche ainsi à trouver des solutions concrètes pour améliorer les conditions de production agricole au Cameroun. Cette collaboration avec CAMCI, dont le siège est à Douala avec des agences dans plusieurs autres villes du pays, représente une avancée significative pour faciliter l’accès des producteurs aux équipements agricoles. Cette initiative s’inscrit pleinement dans la politique d’import substitution du gouvernement camerounais et vise à améliorer la productivité et la qualité de la production locale.
Emmanuel Ekouli