Lors de la session plénière de l’Assemblée Nationale qui s’est tenue le 24 juin 2024, l’honorable députée Djeumeni Benilde a interpellé le ministre d’État, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso, au sujet du non-respect de la loi fixant la tenue du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) à une fois par an. Cette absence de réunions régulières suscite de vives inquiétudes quant au fonctionnement de la justice camerounaise et soulève des questions sur la gestion de ce corps important.
Promotions de magistrats en attente
La députée Djeumeni Benilde a dénoncé l’absence de réunion du CSM depuis plusieurs mois, ce qui a entraîné un retard dans l’avancement et l’affectation de cinq promotions de magistrats. Ces magistrats se trouvent actuellement “au quartier”, dans l’attente de leur progression de carrière. Cette situation cause préjudice à leur carrière et perturbe le bon fonctionnement de la justice camerounaise.
Réponse insatisfaisante du Ministre de la Justice
La réponse laconique du Ministre Laurent Esso, se limitant à “J’ai pris bonne note de votre préoccupation”, a été jugée insatisfaisante par les députés présents. Aucune explication concrète n’a été fournie quant au retard dans la tenue du CSM, ce qui a suscité des moqueries parmi les parlementaires.
Inquiétudes sur le fonctionnement de la justice
L’absence de réaction claire de la part du Ministre de la Justice a renforcé les inquiétudes des députés quant au fonctionnement de la justice camerounaise. Le non-respect de la loi régissant le CSM et le retard dans l’avancement des magistrats soulèvent des questions sur la gestion de cette institution cruciale et remettent en question l’engagement des autorités à garantir une justice indépendante et impartiale.
Risque de crise au sein de la magistrature
Cette situation pourrait avoir des conséquences importantes sur le moral des magistrats et la crédibilité de l’institution judiciaire. Il est crucial que le Ministre de la Justice prenne des mesures concrètes et diligentes pour convoquer le CSM dans les meilleurs délais et répondre aux préoccupations légitimes des magistrats. Le non-respect des textes en vigueur et le manque de transparence dans la gestion de la carrière des magistrats risquent de plonger la justice camerounaise dans une crise profonde.
Attentes de l’Assemblée Nationale
Dans son rôle de contrôle de l’action gouvernementale, l’Assemblée Nationale attend des réponses claires et précises de la part du Ministre de la Justice concernant les raisons du retard dans la tenue du CSM et les mesures envisagées pour résoudre cette situation. Il est impératif que la lumière soit faite sur ce dossier et que des solutions durables soient trouvées pour garantir le bon fonctionnement de la justice camerounaise.
L’absence de réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature suscite de vives inquiétudes au sein de l’Assemblée Nationale et de la classe politique camerounaise. Le Ministre de la Justice doit impérativement s’exprimer sur ce dossier et prendre des mesures concrètes pour rétablir la confiance dans le système judiciaire. Il est essentiel que des actions soient entreprises rapidement afin de garantir le respect des lois et de préserver l’indépendance et l’impartialité de la justice au Cameroun.
Emmanuel Ekouli