Longtemps considérées comme un poumon vert de l’Afrique centrale, les forêts camerounaises font aujourd’hui face à de multiples menaces. Alors que le pays s’engage dans une transition écologique, la protection de ce patrimoine naturel reste un défi de taille.

 Le Cameroun possède l’un des plus importants massifs forestiers d’Afrique, couvrant près de 22 millions d’hectares. Cependant, ce couvert végétal est fragilisé par des activités humaines comme l’exploitation illégale, l’agriculture sur brûlis et l’urbanisation galopante.

 Entre 2000 et 2020, le pays a perdu près de 1,3 million d’hectares de forêts, soit un rythme de déforestation alarmant. Cette érosion du patrimoine naturel a des répercussions graves sur la biodiversité et les communautés locales qui en dépendent.

Face à ces enjeux, le gouvernement camerounais a renforcé sa politique de gestion durable des ressources forestières. Des initiatives comme la reforestation, le renforcement des contrôles et l’appui aux communautés villageoises ont été mises en place.

 Néanmoins, les moyens humains et financiers restent insuffisants pour endiguer complètement la déforestation. Les experts appellent à une mobilisation accrue des pouvoirs publics, du secteur privé et de la société civile.

La préservation des forêts est cruciale pour relever les défis environnementaux auxquels le Cameroun est confronté, notamment la lutte contre le changement climatique et la sécurité alimentaire des populations rurales.

Au-delà des enjeux nationaux, la conservation des forêts camerounaises revêt également une dimension régionale et mondiale, en tant que puits de carbone et réservoir de biodiversité.

Maibelle MUNGU

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