Le Curé des paroisses de Bomono et de Bonaberi-Echangeur se prononce en outre pour la mise en place des structures de dialogue, la lutte contre l’impunité générale, la limitation du mandat présidentiel, la préservation de l’immunité des anciens présidents qui peuvent démissionner sans appréhensions, un changement de système, des vices qui se sont transformés en mode.,.

Dans son ouvrage À Cœur Ouvert (un prêtre s’exprime à bâton rompu sans tabou) Abbe Thomas TCHIAGA 66 ans, dont 38 ans de sacerdoce dévoile sa ‘‘Pensée Politique’’ pour soigner le Cameroun… « L’archi » prêtre qui est curé des paroisses de Bomono et de Bonaberi-Echangeur, délégué des prêtres diocésains, responsable diocésain de la formation permanente des prêtres et de la communication dans le diocèse de Nkongsamba, dans cet extrait tiré du segment « Notre pays n’avance pas » ( page 181- 186) pose sans complaisance le diagnostic de ce malade qui s’ignore et donne la thérapeutique pour sa guérison avec une posologie bien précise.

Extrait sélectionné par la rédaction

Si vous aviez un message à donner aux gouvernements que leur direz-vous dans la situation qui prévaut?

Il faudrait revoir les choses. Il n’y a dit-on que les imbéciles qui ne changent pas. Il n’y a pas de honte à revenir sur ses erreurs, ses mauvaises décisions.Il faudrait mettre en place les structures pour dialoguer…se mettre à la même table, non pas comme à la « Germinale » mais comme des frères et sœurs qui ont pour héritage commun la même terre, berceau de leurs ancêtres, tenir des pourparlers et des compromis dans la vérité et la justice. La force des armes n’est pas aussi grande que celle du dialogue. On peut vous craindre sans vous respecter.

On dit qu’il faut changer ceux qui dirigent le pays.

Comment les changer ?… C’est tout un système. Nous vivons un moment crucial et délicat…Ce ne sont pas les personnes qu’il faut changer mais d’abord, mais une manière de penser, un système ancré ; changer des vices qui se sont transformés en mode.

Plus concrètement monsieur l’Abbé …

La constitution qui régit l’élection du président de la république présente quelques failles à mon avis .Il faudrait dans ce pays une élection présidentielle à deux tours …une limitation des mandats…Un réel combat contre l’impunité générale tout en préservant l’immunité des anciens présidents qui peuvent démissionner sans appréhensions.
Sur le plan administratif, il faudrait décentraliser pour décongestionner et répartir les tâches et les fonctions. Je reconnais qu’il ne suffit pas de dire «  ce doit être plus difficile et complexe à concevoir là-haut. Il est reconnu que la critique est aisée et l’art difficile.

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