Le MRC se mobilise pour commémorer ses militants emprisonnés – une journée de solidarité et de mémoire
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s’apprête à marquer le triste anniversaire du 22 septembre 2020, une date qui a marqué un tournant sombre pour des centaines de ses partisans. Me Ndong Christopher Nveh, secrétaire général du parti, a lancé un appel émouvant à tous les militants pour observer une “journée spéciale de commémoration” en ce jour poignant.
Dans un communiqué poignant, Me Ndong Christopher Nveh rappelle les événements tragiques de l'année précédente, où des centaines de militants ont été arrêtés de manière arbitraire, soumis à des tortures brutales, emprisonnés sans procès équitable, et condamnés à de longues peines. Le sort de 38 détenus, dont 23 ont fait appel à la Cour suprême, reste incertain.
Cette journée de commémoration revêt un caractère particulier alors que les membres du directoire du MRC et des bureaux nationaux des femmes et des jeunes sont invités à rendre visite aux militants encore en détention. Les pensées et les prières de tout le parti sont tournées vers les 33 détenus à la prison de Kondengui à Yaoundé et les cinq à la prison de New Bell à Douala.
Me Ndong Christopher Nveh a souligné l’importance de cet événement en tant qu’acte de solidarité et de reconnaissance envers ceux qui ont sacrifié leur liberté pour des idéaux démocratiques. Il a appelé à l’unité et à la résilience, affirmant que la lutte pour la justice et la liberté ne doit jamais faiblir.
Roger Justin Noah, secrétaire général adjoint du MRC, a souligné que cette journée va au-delà des visites en prison, qualifiant l’événement de “campagne de sensibilisation”. Le parti prévoit de partager des visuels poignants sur les réseaux sociaux et de diffuser un message fort à travers les médias, mettant en lumière les injustices subies par les détenus politiques.
Les militants du MRC incarcérés en 2020 étaient des voix de la démocratie qui ont bravé les interdictions pour revendiquer un code électoral inclusif et la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Leur détention a été fortement critiquée par les défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent les restrictions à la liberté d’expression et de manifestation au Cameroun.
En cette période de commémoration et de réflexion, le MRC appelle la nation à se souvenir de ceux qui sont privés de liberté pour avoir exprimé leurs opinions. La journée du 22 septembre sera marquée par des actions symboliques et des témoignages de solidarité envers les détenus politiques, rappelant ainsi que la lutte pour la justice et la démocratie demeure plus que jamais essentielle.
Emmanuel Ekouli
