Dans le département de la Lékié, une équipe de fonctionnaires du ministère des Transports sème la confusion et abuse des usagers de l’axe Yaoundé-Bafoussam, particulièrement avant le carrefour Saa, en direction du pont d’Ebebda. À cet endroit, les agents placent deux radars à environ vingt mètres d’une prétendue plaque de fin de limitation de vitesse à 50 km/h. Or, il n’existe en réalité aucune signalisation en amont indiquant une telle limitation. La seule visible étant de 80, à près de 10 km avant.
Contrairement à leurs pratiques habituelles, les agents se montrent bien visibles derrière leurs radars. Ils pratiquent souvent la dissimulation, une autre faute professionnelle.
Le premier radar contrôle la vitesse, tandis que le second sert à attirer l’attention des automobilistes, qui, en état de panique, rebroussent chemin pour tenter de “négocier” leur situation. Une somme de 5000 F CFA est généralement exigée pour éviter toute contravention. Ceux qui persistent à poursuivre leur route sont arrêtés à Ebebda, au niveau du premier dos d’âne de la localité où il leur est exigé la somme de 25000 FCFA
Toutes les victimes interrogées affirment ne pas avoir vu de panneau de limitation à 50 km/h, confirmant ainsi l’arnaque orchestrée. Cet abus flagrant de pouvoir mérite d’être dénoncé, car selon la loi, ce qui n’est pas expressément interdit est permis.
Charles Chacot CHIME