Le père Christophe Komla a été atteint de plusieurs balles par des individus encore en cavale, alors que ce dernier essayait d’entrer dans une communauté religieuse.

Yaoundé la capitale du Cameroun vient d’être frappée par un drame. Le père Christophe, un prêtre catholique de nationalité togolaise a été assassiné hier soir à Mvolye, un quartier religieux de la métropole camerounaise. Selon nos sources, l’abbé Christophe Komla du diocèse de Yagoua a été froidement abattu à l’entrée de la communauté des CICM. En partance pour l’Italie, le prêtre du diocèse de Yagoua devait passer la nuit à Yaoundé avant de s’envoler pour Rome.

Les témoins racontent que l’homme de Dieu qui était à bord d’un taxi a été suivi par une moto, avant d’être attaqué par 5 tirs à bout portant. Les tirs l’ont atteint3 à l’abdomen, au bras et au niveau du cœur.

Le père Christophe travaillait pour le diocèse de Yagoua dans la partie septentrionale du Cameroun, comme Fidei Donum. Il fut curé de la paroisse Saint Pierre et Paul de Zouzoui. Avant d’être envoyé à Yagoua, il avait été au grand séminaire de Douala.

Une si longue liste de prêtres tués

Au Cameroun, la liste des prêtres assassinés est longue, le dernier en date, le décès par balle de l’abbé Nougi Alexander Sob, le curé de la paroisse de Bomaka, un quartier de Buea, capitale de la région anglophone du Sud-ouest. En 2018, le prêtre du diocèse de Buea avait été tué dans le cadre de la crise anglophone qui secoue le Cameroun. Avant lui, c’est monseigneur Jean Marie Benoit Bala, évêque du Diocèse de Bafia dont le corps sans vie avait été retrouvé dans les eaux du fleuve Sanaga en juin 2017. L’évêque avait été enlevé, torturé avant d’être tué.

Avant cela on a connu une longue série de décès des prêtres. En 1997, l’abbé Philippe Ambassa était accueilli dans un hôpital parisien, brûlé au deuxième degré après avoir échappé à une tentative d’assassinat. Avec ses visiteurs, il évoquait la liste, déjà trop longue, de religieux qui avaient eu moins de chance que lui : l’abbé Joseph Mbassi, retrouvé mort à Yaoundé en 1988, le père Antony Fontegh, tué à Kumbo (Nord-Ouest) en 1990, Mgr Yves Plumey, assassiné à Ngaoundéré (Nord) en 1991, les sœurs Marie Germaine et Marie Léone, tuées et violées à Djoum en 1991, et le père Engelbert Mveng, tué à Yaoundé en 1995…

Depuis 1982, ils sont une quinzaine à avoir perdu la vie dans des circonstances troubles, sans que des responsables aient été désignés.

Joseph Essama

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