Le maire de Banka, au Cameroun, a déclenché une controverse en refusant de céder la place de fêtes au Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) pour célébrer le 42e anniversaire de l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême. Cette décision intervient au milieu d’un contexte politique tendu.
Voici la réponse du maire de Banka adressée au président de section du Rdpc du Haut-Nkam, Banka-Centre
Dans une déclaration, le Maire a déclaré : “Y faisant suite, je suis au regret de vous faire connaître que la commune de Banka dont j’ai la charge organise une activité d’envergure liée à l’éducation à la citoyenneté des populations de ladite commune, le même jour et heure sollicités. Par conséquent, il ne m’est pas possible de vous donner une suite favorable.”
Le 6 novembre est traditionnellement marqué au Cameroun par des festivités célébrant l’accession de Paul Biya au pouvoir. Ces célébrations paralysent souvent le pays, mettant en évidence les tensions entre le pouvoir en place et l’opposition, dont les manifestations sont généralement réprimées.
Cette décision souligne les conflits potentiels entre les célébrations politiques nationales et les initiatives locales axées sur l’éducation civique. Elle met également en lumière les restrictions imposées à l’opposition, contrastant avec les célébrations officielles souvent omniprésentes.
Les réactions à ce refus divergent, reflétant les fissures politiques et sociales au sein de la commune de Banka et au-delà. Cette affaire devient un microcosme des défis plus larges de la gouvernance locale et de la diversité d’opinions au sein de la société camerounaise.
Emmanuel Ekouli
Si tous les maire du pays pouvaient faire de même, le basculement arriverait très vite