La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) se prépare à un tournant majeur avec l’arrivée imminente de sa Brigade Anti-Tracasseries. Cette initiative vise à dynamiser les échanges commerciaux au sein de la région en éliminant les obstacles qui freinent son processus d’intégration.
Les échanges intra-communautaires au sein de la CEMAC stagnent entre 3 et 5%, bien en deçà des autres communautés régionales africaines où ce taux dépasse souvent les 20%. Les tracasseries routières imposées aux opérateurs économiques le long des corridors reliant les pays membres (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, République centrafricaine, Congo) ont longtemps été un frein majeur.
Pour remédier à cette situation, la mise en place de la Brigade Mixte, regroupant policiers, gendarmes et représentants des eaux et forêts, est en cours. Prévue pour être opérationnelle dès le premier trimestre 2025, cette initiative ambitieuse vise à assurer la sécurité aux frontières et à réduire drastiquement les tracasseries le long des axes routiers cruciaux de la région.
L’introduction d’un numéro vert gratuit pour les citoyens de la CEMAC, destiné à signaler les problèmes liés à la circulation, ainsi que l’intégration des agents du Commissariat à l’intégration régionale au sein de la brigade, sont parmi les mesures envisagées pour renforcer son efficacité.
Cette nouvelle brigade incarne un espoir pour les populations de la CEMAC, promettant de faciliter la libre circulation des personnes et des biens en Afrique centrale. Son déploiement prochain annonce un changement significatif dans la lutte contre les tracasseries qui entravent le développement économique et social de la région.
Emmanuel Ekouli