Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, a récemment adressé un message fort lors de sa présentation du budget de son département ministériel à l’Assemblée nationale. Selon lui, le gouvernement ne peut pas assumer seul le coût de la réforme des SAR/SM, qui doit les transformer en centres de formation professionnelle modernes.

Avec un budget de 33 milliards de FCFA, le ministre a souligné l’ampleur des besoins financiers nécessaires pour concrétiser cette réforme. « Même si cette somme était mise à ma disposition pour la construction des centres de formation professionnelle modernes, je n’aurais pas pu construire plus de quatre ou cinq centres », a-t-il déclaré.

La transformation des près de 300 SAR/SM en centres d’apprentissage modernes, conformément aux directives du président Paul Biya, exigerait environ 2000 milliards de FCFA, une somme bien au-delà des capacités financières du gouvernement actuel.

Pour pallier ce manque de ressources, le ministre envisage de diversifier les sources de financement. Il compte sur le prélèvement sur le visa des contrats de travail des travailleurs étrangers, établi par la loi de finances de 2023, pour générer des fonds supplémentaires. De plus, il entend solliciter l’appui du secteur privé et des organisations étrangères pour compléter le financement de cette réforme majeure.

Le projet de réforme des SAR/SM, lancé en 2023, a débuté par trois projets pilotes. Chaque chantier nécessiterait un investissement d’environ trois milliards de FCFA pour l’équipement, en plus des coûts liés à la construction. Ces centres, initialement conçus pour offrir des formations techniques rapides aux jeunes, sont pour la plupart à l’abandon. La volonté est désormais de les moderniser pour former des ouvriers qualifiés.

Issa Tchiroma Bakary se montre déterminé à mobiliser les ressources nécessaires pour mener à bien cette réforme, conscients des enjeux majeurs que représente la formation professionnelle pour le développement du pays.

Amalega Adèle

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