Le 16 décembre 2024, à Washington, le directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Abebe Aemro Selassie, a prononcé une déclaration suite au Sommet des chefs d’État de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Cet événement a marqué une étape importante dans les efforts de réforme de la région, tout en soulignant les défis persistants qui nécessitent une attention continue.
Progrès et Engagements
M. Selassie a salué les avancées réalisées par les pays de la CEMAC dans leur programme de réformes depuis le sommet de 2021. Il a noté que le sommet actuel a permis d’évaluer la situation macroéconomique de la région, de faire le point sur l’avancement des réformes et de préparer des politiques économiques coordonnées pour favoriser une croissance durable et inclusive.
Les dirigeants de la CEMAC ont réaffirmé leur engagement envers les principes de viabilité budgétaire et extérieure. Cela inclut des mesures pour améliorer l’efficacité des dépenses publiques, accroître la mobilisation des recettes non pétrolières et soutenir le secteur privé.
Défis Persistants
Malgré ces progrès, Selassie a mis en lumière des défis majeurs. Le niveau élevé de l’endettement public, le manque de diversification économique, ainsi que des faiblesses institutionnelles et de gouvernance, restent préoccupants. Ces éléments limitent le potentiel de croissance de la région et appellent à des efforts accrus pour améliorer les conditions de vie de sa population jeune et dynamique.
Perspectives d’Avenir
Le FMI se déclare prêt à soutenir la CEMAC dans ses efforts pour assurer une croissance durable. Selassie a souligné l’importance de mesures audacieuses pour renforcer la transparence des finances publiques, en particulier dans le secteur pétrolier et gazier. Il a également mentionné que le régime de taux de change fixe continue d’apporter des bénéfices en ancrant les anticipations d’inflation et en réduisant les incertitudes commerciales.
Le sommet a ouvert la voie à des discussions sur les assurances régionales et à la préservation de la stabilité macroéconomique. Le FMI, aux côtés des autorités nationales et régionales, travaille pour établir une compréhension commune des efforts nécessaires pour améliorer la trajectoire d’ajustement budgétaire et renforcer la soutenabilité de la dette.
Le Sommet de la CEMAC a été un moment crucial pour évaluer les progrès réalisés et les défis à surmonter. L’engagement collectif des dirigeants régionaux et le soutien du FMI sont essentiels pour naviguer vers une croissance économique durable et inclusive, offrant ainsi de meilleures perspectives à la jeunesse de la région.
une synthèse de Emmanuel Ekouli