L’association Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine a une nouvelle fois demandé aux autorités camerounaises l’ouverture d’une enquête approfondie sur la mort du journaliste camerounais Samuel Wazizi en 2019. Détenu secrètement par des militaires, sa mort en détention avait été initialement révélée par Equinoxe TV, confirmée par le syndicat national des journalistes camerounais.

Selon des sources proches de la haute hiérarchie militaire, Samuel Wazizi serait décédé lors de son transfert à Yaoundé, mais c’est l’ASBL CEBAPH qui a obtenu des informations cruciales. Un responsable militaire de premier plan, approché par l’ASBL, a corroboré ces révélations, affirmant que le journaliste avait été torturé, décédé, puis enterré en secret au cimetière de Soa à Yaoundé.

Malgré les demandes répétées, les représentants du gouvernement camerounais restent silencieux face aux appels à la transparence de l’ASBL. Samuel Wazizi, journaliste pour Chillen Music Television, avait été arrêté en août 2019 pour ses critiques à l’égard des autorités sur la crise anglophone.

Les autorités ont initialement prétendu qu’il était décédé d’une infection, mais des preuves suggèrent le contraire. Des photos obtenues par Reporters sans frontières montrent des blessures sur son corps à son arrivée à Yaoundé. RSF souligne la responsabilité des autorités dans sa détention et exhorte à une transparence totale.

La famille de Samuel Wazizi, tenue dans l’ignorance pendant des mois, conteste la version officielle. Les autorités ont caché sa mort et refusé toute information, malgré les démarches des avocats et des ONG. L’ASBL CEBAPH insiste sur la nécessité d’une enquête impartiale pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Les cas de Bibi Ngotta et de Samuel Wazizi illustrent les abus subis par les citoyens camerounais. L’ASBL CEBAPH conclut que le pouvoir de Yaoundé devra rendre des comptes tôt ou tard pour ces actes répréhensibles.

Emmanuel Ekouli