Maître Alice Nkom, une figure éminente de la vie publique au Cameroun, se retrouve confrontée à un acharnement judiciaire et politique inacceptable de la part du pouvoir en place. En tant que voix importante dans l'espace public, il est crucial de mettre en lumière les persécutions dont elle est victime.
Combats pour la justice et la démocratie
Depuis novembre 2018, les militants du MRC ont été les cibles de pratiques autoritaires et judiciaires du régime en place, subissant arrestations arbitraires, tortures et jugements sévères. Malgré les condamnations internationales, le régime persiste dans sa répression des voix dissidentes.
Menaces et répression à l'approche des élections
À l'approche des élections présidentielles, les menaces planent sur ceux qui osent critiquer le régime. Des personnalités de divers horizons sont contraintes à l'exil ou font face à des accusations infondées. La solidarité envers Maître Alice Nkom et les autres victimes de persécutions est primordiale.
Un front judiciaire pour l'État de droit
Face à ces injustices, un front judiciaire des victimes se constitue pour défendre les droits fondamentaux et lutter pour un Cameroun respectueux de l'État de droit. La résistance civile et la solidarité sont essentielles pour garantir un avenir juste pour tous les Camerounais.
Emmanuel Ekouli
voici le communiqué intégral du président du MRC
DECLARATION SUR LE HARCÈLEMENT JUDICIAIRE ET POLITIQUE DE MAÎTRE ALICE NKOM
Maître Alice NKOM est une figure éminente de la vie publique de notre pays.
Elle mène des combats pluriels. Nous ne partageons pas tous ces combats, et ce ne sont pas tous ses combats qui sont aujourd'hui en cause. Cependant Maître Alice NKOM est une voix importante dans l'espace public de notre pays.
Il est par conséquent inadmissible qu'elle soit l'objet de l'acharnement judiciaire et politique que lui inflige le pouvoir en ce moment. Nous ne pouvons y assister sans rien faire.
Depuis novembre 2018, les militants du MRC, par centaines, ont suffisamment souffert des dérives autoritaires et judiciaires du régime RDPC, pour qu'une telle oppression administrative et judiciaire nous alerte. En effet, de nombreux militants du MRC ont été arbitrairement arrêtés, sauvagement torturés, illégalement détenus, jugés et lourdement condamnés par des tribunaux d'exception : les tribunaux militaires.
Ce régime méprise l'Avis du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) de l'ONU formulé depuis novembre 2022, qui juge arbitraires et illégales toutes les décisions rendues par des magistrats militaires aux ordres dans nos dossiers, alors que l'Avis en question lui est opposable. Malgré cet important Avis d'un organe des traités des Nations Unies en matière des droits de l'homme, des dizaines de nos militants sont encore séquestrés dans les prisons.
A mesure qu'on se rapproche de l'élection présidentielle, des menaces pèsent sur la vie des Camerounais qui osent élever la voix contre les dérives destructrices du régime, à l'instar des Évêques et autres membres du clergé de l'Église Catholique Romaine qui est au Cameroun, des Pasteurs, des journalistes et chroniqueurs comme MM. Haman MANA, J.Rémy NGONO, de nombreux lanceurs d'alerte, des musiciens comme MM. Gaston Philippe ABÉ ABÉ dit "Général Valsero", Simon LONGKANA AGNO, alias "Longuè Longuè" ainsi que de nombreux autres artistes, du Docteur Aristide MONO, du Pr Aimé BONNY, de l'écrivaine Calixte BEYALA, et de nombreuses autres personnes plus ou moins célèbres. Plusieurs de ces compatriotes sont ou ont été obligés de s'exiler.
Certaines charges farfelues aujourd'hui portées contre maître Alice NKOM réveillent en nous de tristes souvenirs.
Il faut se rappeler que tous les malheurs du MRC et de ses militants ont débuté au lendemain du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018 par le dépôt, le 9 octobre, par la même mystérieuse organisation dite de la société civile appelée "Observatoire du Développement Sociétal", dirigée par un certain Maurice KOULOU ENGOULOU, d'une plainte absurde au Tribunal militaire de Yaoundé contre moi-même et le MRC pour "sédition d'appel au soulèvement populaire".
La même organisation criminelle est utilisée aujourd'hui par le régime pour initier des poursuites pénales extravagantes contre Me Alice NKOM.
Comme par hasard, cette organisation criminelle opère seulement dans le sillage des scrutins présidentiels.
Face à cette situation, le MRC est solidaire de Maître Alice NKOM qui, dans ce dossier précis, est, comme ses militants pacifiques, victime de persécutions.
C'est la raison pour laquelle j'ai demandé au Collectif Me Sylvain SOUOP d'entrer en contact avec Me Alice NKOM, afin de prendre part, pro bono, à sa défense.
Le régime doit comprendre qu'un front judiciaire de ses victimes est désormais constitué et se battra sans ménagement pour faire du Cameroun un État de droit, qui respecte les lois de la République ainsi que ses engagements internationaux librement consentis.
Fait à Yaoundé le 4 janvier 2025
Maurice KAMTO Président National du MRC, Ancien Prisonnier Politique