Aujourd’hui, le 17 janvier 2025, marque le triste deuxième anniversaire de l’assassinat de Martinez Zogo, un journaliste dont la mort violente continue de susciter l’indignation. Enlevé par des agents du service de contre-espionnage camerounais, en collaboration avec des figures influentes telles qu’Amougou Belinga, Zogo a été retrouvé sans vie le 22 janvier 2023, à Ebogo 3, dans un état de décomposition avancée.

Cet acte a profondément choqué le pays et a mis en lumière non seulement les violations des libertés publiques, mais aussi l’impunité qui semble entourer cette affaire. Malgré l’arrestation d’une vingtaine de suspects, dont des personnalités de haut rang comme Maxime Eko Eko et Amougou Belinga, le procès piétine. Les manœuvres dilatoires de la défense et les pressions politiques entravent toute avancée significative.

La famille de Zogo, plongée dans la précarité et l’incertitude, attend désespérément que justice soit rendue. Son courage en tant que journaliste d’investigation, exposant des affaires de corruption impliquant des figures puissantes, a coûté à Zogo la vie. Son assassinat demeure un sombre symbole de l’impunité qui règne dans le pays, mettant en lumière les défaillances du système judiciaire et la fragilité des principes démocratiques.

En cette journée commémorative, il est essentiel de se rappeler de Martinez Zogo, de sa contribution à la vérité et à la justice. Nous devons continuer à réclamer des comptes pour cet acte odieux, afin que la mémoire de Zogo ne soit pas oubliée et que la quête de justice persiste, car personne ne devrait être à l’abri de l’injustice.

Emmanuel Ekouli