Les agents phytosanitaires de 5 pays d’Afrique francophone suivent à Douala une formation sur les sciences modernes et les outils numériques

Cet atelier de formation organisé du 20 au 24 janvier par le secrétariat de la convention internationale pour la protection des végétaux(CIPV) et l’organisation nationale de protection des végétaux(ONPV), vise à améliorer le suivi et la surveillance des ravageurs, prévenir les épidémies et protéger les ressources végétales .

Au menu de cet atelier reparti en trois séquences, les participants venus des différents pays ont reçu une formation pratique et théorique. ” la première séquence est d’informer les participants sur les modalités de surveillance telles que définies par la convention de la CIPD, ensuite nous allons former sur l’utilisation des outils digitaux . Nous ferons une descente au niveau de l’université de Douala pour le diagnostic des échantillons qui permet de comprendre toute la chaîne depuis l’identification des nuisibles, la collecte des données et le diagnostic phytosanitaire”, a expliqué Descartes Larios Koumba Mouendou, fonctionnaire en facilitation de la mise en œuvre secrétariat de la convention internationale pour la protection des végétaux.

Comme outil de travail, les participants venus du Cameroun, Maroc, Kenya , Mali , Guinée Bissau et la République démocratique du Congo, ont reçu des tablettes” Elles vont permettre aux enquêteurs d’aller sur le terrain identifier les nuisibles qui attaquent les cultures, et collecter la donnée pour que ça puisse être vu sur la plateforme du Cameroun”, poursuit Descartes Larios Koumba.
Précisons que , le programme de formation est prévu pour une durée indéterminée, avec une approche par étape ” C’est une approche par étape qui permettra au bout de 5 à 6 ans aux pays Africains d’être impliqués dans le programme”, a souligné le fonctionnaire en facilitation.

Une occasion pour les participants de partager leurs expériences et connaissances sur les défis et les opportunités liés aux phytosanitaires dans leurs pays respectifs.

Pour Kabala Godefroid, formateur phytosanitaire au congo” les maladies et les ravageurs des plantes sont une menace constante pour les cultures. Chez nous au congo, nous avons signalé la chenille . Avec l’appui du programme phytosanitaire Africain (PPA), on a eu des outils, et ça nous a permis de prendre des mesures pour réduire les pertes de nos cultures”.

Gabriel Mbairobe, Ministre de l’agriculture, a souligné au cours de la cérémonie qu’ il a présidé, l’importance de ce programme de formation phytosanitaire face aux attaques parasitaires , occasionnant des pertes considérables de la production agricole”C’est dans ce sens que le programme phytosanitaire Africain qui va couvrir les 54 pays d’Afrique a mis en place un programme qui permette non seulement d’identifier très rapidement ce fléau, mais aussi d’évaluer leur impact sur la santé des végétaux et préparer une réponse pour ramener la production au niveau normal”, a- t- il précisé.

Cet atelier de recyclage connait la participation d’une soixantaine de participants, avec 2 représentants de chacun des quatre pays francophones dans la phase pilote du programme phytosanitaire Africain.

Précisons que le PPA est le premier programme phytosanitaire panafricain . De plus, il est mis en œuvre par la convention internationale pour la protection des végétaux,en collaboration avec la Fao , une organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture , ayant pour objectif de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous . L’union Africaine n’est pas en reste “L’union Africaine a plusieurs directions. Au sein de Celle en charge de l’agriculture, il y a plusieurs bureaux techniques. Celui qui s’occupe des questions phytosanitaires est basé à Yaoundé au conseil phytosanitaire interafricain . Dans ce projet , nous travaillons avec la convention de la protection des végétaux dans la coordination du projet. “, a précisé Dr Bayendi Loudit Sandrine Mariella, secrétaire scientifique principale au conseil phytosanitaire interAfricain de l’Union Africaine ( CPI-UA).

Pour les organisateurs, cet atelier contribuera à renforcer les capacités des agents de surveillance phytosanitaires et à promouvoir une meilleure sécurité alimentaire

Amelie Dita

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