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Dans un communiqué officiel publié ce jour, le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a rappelé aux usagers du réseau routier camerounais l’obligation pour les véhicules d’un poids total en charge supérieur à 3,5 tonnes de passer par les stations de pesage afin de contrôler les charges et les gabarits. Cette mesure vise à préserver l’état des infrastructures routières et à garantir la sécurité des usagers. Les contrevenants s’exposent à des amendes et au délestage des surcharges avant de pouvoir reprendre leur trajet, conformément à la réglementation en vigueur.
Des normes strictes pour préserver les routes
Le Ministre a rappelé les normes en matière de charges maximales autorisées par essieu. Ainsi, les véhicules à un essieu ne doivent pas dépasser 13 tonnes, tandis que ceux à deux essieux ou essieu tandem sont limités à 21 tonnes. Pour les véhicules à trois essieux ou essieu tandem, la charge maximale autorisée est de 27 tonnes, et les ensembles routiers articulés ne doivent pas excéder 50 tonnes. Par ailleurs, le poids total autorisé pour tout véhicule ne peut dépasser 50 tonnes, quelle que soit sa configuration.
En ce qui concerne les dimensions, les longueurs maximales autorisées sont de 12 mètres pour les véhicules isolés, 15,50 mètres pour un ensemble articulé et 18 mètres pour un train routier. La hauteur maximale, quant à elle, est fixée à 4 mètres. Ces limites ont été établies pour éviter les dommages causés aux infrastructures routières, notamment les ponts et les chaussées, ainsi que pour réduire les risques d’accidents liés à des véhicules surdimensionnés.
Un appel à la responsabilité des usagers
Emmanuel Nganou Djoumessi a insisté sur l’importance de respecter ces normes pour préserver les routes des dégradations précoces. « Les surcharges et les gabarits excessifs sont parmi les principales causes de détérioration accélérée de nos routes. En respectant ces règles, les usagers contribuent à prolonger la durée de vie des infrastructures et à réduire les coûts de maintenance pour l’État », a-t-il déclaré.
Le Ministre a également souligné que les contrôles routiers seraient renforcés dans les prochaines semaines, avec une attention particulière portée aux axes stratégiques et aux zones où les infractions sont fréquentes. Les stations de pesage, réparties sur l’ensemble du territoire, joueront un rôle clé dans cette opération. Les agents chargés des contrôles ont reçu pour instruction d’appliquer strictement les sanctions prévues par la loi, notamment les amendes et le délestage obligatoire des surcharges.
Une mesure saluée par les experts
Les experts en infrastructures routières ont salué cette initiative, rappelant que les surcharges constituent un fléau pour les routes camerounaises. « Les camions surchargés endommagent non seulement la chaussée, mais aussi les ponts et les ouvrages d’art. Cela entraîne des coûts de réparation élevés et des perturbations pour les autres usagers », a expliqué un ingénieur en génie civil interrogé sur la question.
Par ailleurs, cette mesure s’inscrit dans une politique plus large visant à améliorer la sécurité routière et à réduire les accidents impliquant des poids lourds. En effet, les véhicules surchargés sont souvent moins stables et mettent plus de temps à freiner, augmentant ainsi les risques de collisions.
Vers une meilleure gestion du réseau routier
Le renforcement des contrôles de poids et de gabarits s’accompagne d’autres initiatives du Ministère des Travaux Publics pour moderniser et entretenir le réseau routier camerounais. Parmi celles-ci figurent la réhabilitation des axes principaux, la construction de nouvelles routes et l’installation de panneaux de signalisation modernes.
En conclusion, Emmanuel Nganou Djoumessi a appelé à une collaboration entre les autorités et les usagers pour garantir des routes sûres et durables. « La préservation de nos infrastructures routières est une responsabilité partagée. Chacun doit jouer son rôle pour assurer un avenir meilleur à notre réseau routier », a-t-il conclu.
Avec cette annonce, le gouvernement camerounais réaffirme son engagement à lutter contre les pratiques qui compromettent la qualité et la sécurité des routes, tout en appelant à une prise de conscience collective des enjeux liés au transport de marchandises.
Emmanuel Ekouli