La Centrafrique a officiellement annoncé la nomination de Rigobert Song au poste de sélectionneur de l’équipe nationale de football. Une décision prise par le ministère des Sports, sans consultation préalable de la Fédération centrafricaine de football (FCFA), qui a suscité des réactions mitigées dans le milieu du football local.

Un contrat de deux ans pour relancer les Fauves du Bas-Oubangui

Rigobert Song, légende du football africain, a signé un contrat de deux ans renouvelable, avec un salaire estimé à 4,5 millions de FCFA par mois. Les premières échéances de son mandat seront cruciales, avec des matchs prévus dès ce mois de mars contre Madagascar et le Mali. Ces rencontres permettront de mesurer l’impact immédiat de son arrivée à la tête des Fauves du Bas-Oubangui.

Le choix de Song, bien qu’inattendu, s’appuie sur un palmarès impressionnant. Ancien capitaine emblématique des Lions Indomptables du Cameroun, il a marqué l’histoire du football africain par son leadership, sa détermination et son engagement sans faille. Joueur polyvalent et défenseur redoutable, il a participé à quatre Coupes du monde (1994, 1998, 2002 et 2010), un record pour un footballeur africain. Son expérience internationale et sa connaissance approfondie du football africain font de lui un atout précieux pour la Centrafrique.

Un staff technique renforcé

Rigobert Song ne sera pas seul dans cette aventure. Il sera épaulé par un staff technique composé de figures familières du football centrafricain. Éloge Enza-Yamissi, qui occupait le poste de sélectionneur intérimaire et était initialement pressenti pour prendre les rênes de l’équipe, sera son adjoint. Il sera accompagné de Sébastien Ngato et d’Éric Cabalero, deux techniciens reconnus pour leur expertise et leur connaissance du terrain local.

Cette collaboration promet d’allier l’expérience internationale de Song à une fine compréhension des réalités du football centrafricain. Un mélange qui pourrait s’avérer gagnant pour relancer une sélection en quête de stabilité et de résultats.

Une nomination qui fait polémique

Cependant, la manière dont cette nomination a été orchestrée n’est pas passée inaperçue. La Fédération centrafricaine de football (FCFA) n’a pas été consultée ni informée en amont de cette décision. Une absence de dialogue qui a suscité des tensions entre le ministère des Sports et la FCFA.

Pour certains observateurs, cette décision unilatérale du ministère soulève des questions sur la gouvernance du football centrafricain. D’autres, en revanche, estiment que le choix de Rigobert Song, malgré les circonstances, pourrait apporter un nouveau souffle à l’équipe nationale.

Les défis à relever

Rigobert Song arrive à un moment charnière pour le football centrafricain. Les Fauves du Bas-Oubangui peinent à se hisser parmi les grandes nations du continent, malgré un potentiel indéniable. Son premier défi sera de redonner confiance à un groupe qui a souvent manqué de cohésion et de régularité.

Avec son charisme et son expérience, Song a les qualités nécessaires pour insuffler une nouvelle dynamique. Son leadership naturel et sa capacité à fédérer autour de lui pourraient être déterminants pour galvaniser les joueurs et les supporters.

Une nouvelle ère pour le football centrafricain ?

La nomination de Rigobert Song marque le début d’une nouvelle ère pour le football centrafricain. Si les conditions de sa prise de fonction ont été tumultueuses, son arrivée représente une opportunité unique de redorer le blason des Fauves du Bas-Oubangui.

Les prochains mois seront déterminants pour juger de l’impact de cette décision. Entre défis sportifs et enjeux politiques, Rigobert Song devra faire preuve de toute son expérience et de son savoir-faire pour relever ce défi de taille.

Une chose est sûre : les yeux de tout un pays seront rivés sur lui, avec l’espoir de voir enfin briller le football centrafricain sur la scène continentale et internationale.

Emmanuel Ekouli

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *