Le 8 mars dernier, une manifestation orchestrée par le régime camerounais a eu lieu à Yaoundé, rassemblant une vingtaine de personnes. Cette manifestation, clairement instrumentalisée par un pouvoir en déclin, a été organisée sous l’égide d’une association créée de toutes pièces, le « Conseil National de la Jeunesse du Cameroun », dirigée par M. Atanga Nji. Cette manœuvre, financée par l’argent du contribuable, visait à justifier le maintien en poste de ses initiateurs tout en tentant de discréditer les activistes de la diaspora, notamment Brice Nitcheu et Emmanuel Kemta, qualifiés de « terroristes » et « recherchés » sur des banderoles et pancartes.

Une riposte grotesque et lâche

Cette manifestation fait suite aux actions menées par des activistes camerounais à Bruxelles les 28 février et 3 mars derniers, ainsi qu’au communiqué du CODE dénonçant les accusations infondées du ministre des Affaires étrangères, M. Bella Bella. Ce dernier avait accusé le CODE d’avoir instrumentalisé ces actions contre le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation. La réponse des autorités camerounaises, sous forme d’une manifestation ridicule et stigmatisante, révèle une fois de plus la nature répressive et désespérée du régime.

Un pouvoir en perte de vitesse

Plusieurs constats s’imposent à la lumière de ces événements :

  1. La fébrilité du régime : Les autorités de Yaoundé, face à une diaspora revitalisée et déterminée, ainsi qu’à une mobilisation sans précédent pour les inscriptions sur les listes électorales, recourent à des manœuvres dilatoires et à la répression. Cette manifestation de faible ampleur témoigne de la peur qui s’est emparée d’un pouvoir agonisant.
  2. L’impopularité du gouvernement : Malgré des promesses d’appâts financiers, le régime n’a réussi à mobiliser qu’une vingtaine de personnes, révélant ainsi son isolement et son impopularité, notamment auprès de la jeunesse camerounaise. Cette dernière, déterminée à en découdre par tous les moyens légitimes, ne se laisse plus berner par les promesses creuses d’un pouvoir en déclin.
  3. L’incapacité à proposer des alternatives : Dans un contexte de chômage endémique et de dérive économique, promettre de l’argent à des jeunes pour les manipuler démontre l’incapacité du gouvernement à offrir des solutions concrètes et responsables. Ce recours à la corruption et à la manipulation des esprits faibles est symptomatique d’un pouvoir qui a perdu toute légitimité.
  4. La stigmatisation des activistes : En qualifiant publiquement des activistes pacifiques de « terroristes » et en affichant leurs portraits comme des criminels recherchés, le régime expose sa nature despotique et criminelle. Cette instrumentalisation de l’image des défenseurs de la liberté et de la démocratie, à l’aide des moyens de l’État, constitue une provocation qui ne restera pas sans conséquence pour ses initiateurs.

Un appel à la vigilance

Le CODE, depuis Bruxelles et Londres, met en garde le gouvernement camerounais contre toute tentative de répression ou de manipulation de l’opinion publique. Les actions héroïques des activistes de la diaspora, ainsi que la mobilisation croissante des Camerounais pour les inscriptions sur les listes électorales, montrent que le peuple camerounais est déterminé à faire entendre sa voix et à exiger un changement démocratique.

Le régime de Yaoundé, en recourant à des méthodes aussi grossières et lâches, ne fait que confirmer son isolement et son impopularité. La jeunesse camerounaise, ainsi que l’ensemble des forces vives de la nation, ne se laisseront plus intimider par un pouvoir qui a perdu toute crédibilité.

Les événements du 8 mars à Yaoundé sont une nouvelle preuve de la déliquescence d’un régime qui, face à la montée en puissance de la diaspora et de la jeunesse camerounaise, recourt à des méthodes désespérées et indignes. Le CODE appelle à la vigilance et à la mobilisation de tous les Camerounais pour faire face à ces manœuvres dilatoires et exiger un changement démocratique et pacifique.

Fait à Bruxelles et Londres, le 09/03/2025

Dr Janvier Kingue
Chargé de la Communication

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