
Dans un communiqué publié ce jour, l’avocat défenseur des Droits Humains et leader engagé pour la démocratie a indiqué que la nomination d’une militante du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) « soulève de sérieuses questions quant à la neutralité du Conseil et risque de saper la confiance du public dans nos institutions démocratiques ».
La nomination de Monique Ouli Ndango, membre du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), au sein du Conseil Constitutionnel continue de susciter des réactions. Dans un communiqué publié ce jour, Nkongho Felix Agbor, communément appelé «Agbor Balla », ne cache pas sa préoccupation. « La nomination d’une personne politiquement affiliée à un poste aussi sensible soulève de sérieuses questions quant à la neutralité du Conseil et risque de saper la confiance du public dans nos institutions démocratiques. À un moment où les Camerounais, en particulier les jeunes et les femmes, aspirent à des réformes sincères et à une véritable redevabilité, cette décision envoie un signal regrettable », a écrit l’avocat.
Ajoutant que « le Conseil Constitutionnel joue un rôle crucial dans la préservation de notre Constitution, la garantie des droits des citoyens et la crédibilité de nos processus électoraux. Cette institution exige les plus hauts standards d’impartialité et d’indépendance pour fonctionner efficacement et mériter la confiance du peuple camerounais ».
Selon Agbor Balla, « notre démocratie exige des institutions libres de toute influence politique, guidées par l’intégrité et engagées au service de l’intérêt général ». L’avocat lance ainsi un appel pour : « des réformes institutionnelles urgentes afin de garantir l’indépendance du Conseil Constitutionnel ; des processus de nomination transparents et fondés sur le mérite, qui privilégient la compétence à l’affiliation politique ; un engagement national renouvelé en faveur de l’État de droit, du respect de la Constitution et de la séparation des pouvoirs ».
Le défenseur des droits humains n’a pas manqué d’indiquer que le « Cameroun mérite des institutions qui reflètent la volonté du peuple, et non les intérêts d’une élite politique. Nous devons continuer à plaider pour un système démocratique où la justice prime et où chaque citoyen peut avoir foi en l’équité de nos processus ».
Joseph Essama