C’est un ingénieur, pas le dernier dans sa profession,ni de sa génération, loin s’en faut. Il aime le travail, la SODECOTON ne pourrait démentir puisqu’il y a passé la plus grande partie, ou, pourrait-on dire, toute sa vie professionnelle avant le décret du Chef de l’Etat qui l’a appelé au gouvernement en 2019. Depuis cette date, si au départ, on a entendu ici et là quelques grincements de dents, ce dont il a fait montre sur sa volonté et ses capacités de rassembleur a mis tout le monde d’accord : c’est celui dont toutes les personnes de bonne foi dans la Bénoué se félicitent de savoir à sa place actuelle.

Ce qui a surpris tout le monde au départ après le décret qui le nomme est son humilité. Il ne se plaignait pas de son sort où il travaillait. Tout le monde est unanime pour reconnaitre que l’homme a toujours fait montre d’une grande amabilité envers ses collaborateurs et pour tous en général. Le destin a voulu que deux évènements majeurs de sa vie se passent au mois de janvier ; il est né le 2 janvier et il est nommé ministre le 4 janvier, 61 ans et deux joursplus tard. Le département de la Bénoué en général et la ville de Garoua en particulier peuvent se caractériser l’un comme l’autre de milieuconservateur. Pendant très longtemps et au fil du temps, les gouvernements successifs ont fait appel à des peuhls et très souvent à des familles incontestablement aristocratiques. Sa nomination est arrivée dans ce contexte et la surprise a vite fait que des voix se soient élevées pour dire que le Chef de l’Etat avait pris tout le monde à contre-pied, un euphémisme, ce qui est littéralement le cas.

Monsieur Mbairobé n’ignorait pas ce qui se disait mais il savait aussi que tout fils de Garoua et du Nord a le devoir et la responsabilité de servir certes le Cameroun au même titre que tous les camerounais appelés à son service mais aussi et bien sûr, il fallait faire ressentir à ses frères et sœurs de son département qu’ils peuvent compter sur lui. Il l’avait toujours fait où il a d’abord servi et il n’a pas dérogé à ce principe cardinal, tout au contraire, semble-t-il avoir résolu de penser, et sans doute avec sagesse, qu’à celui qui aura beaucoup reçu exigera-t-on aussi beaucoup de lui. Ce brillant scientifique sorti de l’Ecole Polytechnique de Yaoundé a très probablement une éducation Chrétienne, contrairement aux idées reçues, le Nord en compte aussi et pas en proportion congrue, en tout cas, il est un croyant. On sait de lui à ce sujet qu’il est pieux et pratiquant, toute chose qui pourrait expliquer son attitude envers autrui, qu’il a tendance à prendre avec dignité et respect. La tâche était donc ardue.

Les comportements des hommes sont assez souvent irrationnels et très souvent malheureusement aussi, incompréhensibles. Beaucoup parmi ceux qui appréciaient l’homme quand il était haut cadre à la SODECOTON  étaient déjà sceptiques quant au comportement que l’on lui prêtait après sa nomination. Tous ont vite fait de changer leur jugement à partir du moment où monsieur le ministre a montré sa face, face qui du reste, était la même. Il acommencé à par sa façon d’être et de faire, cette idéeque les autres, ses détracteurs d’alors, pas de lui, mais de sa nomination, s’étaient faits de lui. L’homme par contre, n’a eu à fournir aucun effort particulier, il a juste continué à être égal à lui-même, ce sont les autres qui se sont révisés. Ils ont compris.

Personne n’ayant le monopôle de l’amour des siens, ce sont des choses naturelles. Quelqu’un disait un jour lors d’un meeting à Garoua ; « cet homme, si notre ville et notre département l’avaient toujours eu comme ministre, l’opposition n’aurait pas glané le moindre conseiller municipal, tellement le ministre Mbairobéa réussi à rassembler les enfants de Garoua. On risque d’assister à une avalanche de défections dans ces partis de l’opposition ici… ». Cette personne pourrait avoir raison. Ce dont le département de la Bénoué semblait avoir le plus besoin était un rassembleur. Il se peut donc qu’il l’ait trouvé en la personne du ministre de l’Agriculture et du Développement Rural.

Le RDPC donne l’impression de se porter mieux. La ville de Garoua a désormais ces trois communes d’arrondissement sous la gestion du seul RDPC et les maires de ces communes convainquent par leurs faits d’armes soutenus qu’ils sont de leur ministre. Sans aucune exigence et sans se faire prier, monsieur Mbairobé a joué le rôle prenant sur lui la responsabilité qui lui incombait naturellement, celle de Chef de la Délégation départementale permanente du parti pour la Bénoué.La désignation par le Président National n’a fait que confirmer ce que tout le monde dans la circonscription Politique espérait sans pouvoir le réclamer mais qui était acté. A ce jour et dans la Bénoué, le nouveau Chef de la Délégation Départementale Permanente pour le parti au pouvoir « est une bonne pêche incontestablement », a déclaré le Président de la section RDPC Bénoué Centre I, monsieur Alioum Garga. Son collège et maire la commune de Garoua II, monsieur QumarouSanda affirmera,  : «  le Président National a satisfait nos attentes, la balle est désormais dans notre camp. Avec le ministre Mbairobé pour nousguider, nous nous sentons forts et prêts ». Un des contestataires du début s’est ainsi confessé ; «  heureusement que beaucoup n’ont pas entendu mes déclarations de 2019, j’aurais l’air de quoi maintenant ? Cet homme a fait ce que peu à sa place auraient fait. Les grands hommes ne font pas de déclarations, ils agissent et tout le monde constate. Je n’ai pas honte de reconnaitre que je me suis trompé sur lui et de dire partout que notre département avait bien besoin d’un homme comme lui. Tout le monde en est fier et l’opposition qui est réelle ici sait désormais à quoi s’en tenir ».Ceci semble décrire ce que ce ministre représente pour la Bénoué et même le Nord, pourquoi pas ? 

Décidément, les grands hommes font et les autres jugent. Les espoirs que les uns et les autres fondent en leur Elite ministre sont illimités, ce qui parait logique au regard de ce que l’homme a déjà montré  dans son humilité, son calme, derrière ce sourire doux et avenant qui est toujours sur son visage. Sa méthode : aller auprès des militants de son parti, où qu’ils se trouvent. Le département de la Bénoué comptent douze arrondissements et donc, autant de sections pour le parti. Le Chef de la Délégation Départementale Permanente ne se contente pas des seules sections de la zone urbaine de Garoua ville, il va jusque dans les profondeurs du département pour toucher du doigt la réalité du vécu de tous les filles et fils de sa circonscription Politique. Les populations apprécient cette manière de faire. Elles se sentent écoutées et encadrées.

Ce modus opérandis lui vaut toutes les appréciations des siens et fait bouger les responsables des autres partis présents dans la région. Les échéances électorales à venir vont constituer les nouveaux tests pour ce tout nouveau Chef de la Délégation confirmé. Pour beaucoup l’issue ne fait aucun doute ; il y a la confiance dans les rangs   

François Ndi

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