Les autorités nigérianes ont lancé une enquête approfondie sur les activités de la plateforme d’échange de cryptomonnaies Binance suite à des allégations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Ladite enquête a conduit à une demande en justice, où Binance et deux de ses dirigeants sont accusés de plusieurs infractions, dont le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, la négociation illégale de taux de change étrangers et la dissimulation de l’origine de fonds illicites, pour un montant estimé à 35,4 millions de dollars.
Lors de l’audience devant la Haute Cour fédérale d’Abuja, seul Tigran Gambaryan, responsable de la conformité en matière de lutte contre la criminalité financière chez Binance, était présent. Son collègue, Nadeem Anjarwalla, directeur régional de l’entreprise, est en fuite depuis son évasion de garde à vue à la fin du mois de mars. Les autorités nigérianes ont également saisi les passeports de Gambaryan et Anjarwalla.
La plateforme Binance est l’une des plus grandes et des plus populaires plateformes d’échange de cryptomonnaies, et le Nigeria est un marché clé pour elle, avec la plus grande économie de cryptomonnaies d’Afrique en termes de volume de transactions. Cependant, ces accusations portées par les autorités nigérianes jettent une ombre sur sa réputation et soulèvent des inquiétudes quant à ses pratiques commerciales.
La défense de Gambaryan a contesté le droit de son client à représenter Binance dans cette affaire sans l’autorisation formelle de l’entreprise. En conséquence, la Cour d’Abuja a reporté le début du procès au 8 avril prochain pour examiner cette question.
Cette affaire suscite une attention considérable dans le monde de la cryptomonnaie et met en évidence les défis auxquels sont confrontées les autorités réglementaires lorsqu’il s’agit de contrôler et de réglementer les activités des plateformes d’échange de cryptomonnaies.
P A.