Le calvaire des habitants de Fiyégnon 1 à Cotonou .
Imaginez-vous réveiller en pleine nuit, sous la pluie battante et au son des bulldozers qui détruisent votre maison. C’est le triste sort qu’ont connu plus de 3 000 habitants de Fiyégnon 1 à Cotonou, soit 1 623 ménages, expulsés de force de leurs logements. Une scène déchirante qui témoigne de l’ampleur du problème des expulsions forcées au Bénin.
Des compensations insuffisantes, voire inexistantes
Les expulsions forcées ont été réalisées de manière inacceptable, avec des compensations souvent insuffisantes, voire inexistantes. Les familles expulsées se retrouvent ainsi sans logements adéquats, confrontées à des difficultés économiques et sociales majeures. Cette situation précaire met en péril la stabilité des familles et les prive de leur droit fondamental à un logement décent.
Violations des droits humains
Forcer des personnes à quitter leur domicile sans leur consentement et sans aucune protection juridique constitue une violation flagrante des droits humains. Les communautés côtières du Bénin font face à des injustices criantes, où le développement touristique prime sur le respect des droits des populations locales. Il est essentiel de faire connaître ces violations afin de sensibiliser et de mobiliser l’opinion publique.
Les conséquences économiques et sociales dévastatrices
Les expulsions forcées ont des répercussions profondes sur les communautés touchées. Non seulement les familles se retrouvent sans abri, mais elles perdent également leurs moyens de subsistance. Les pêcheurs voient leurs accès aux ressources marines limités, les commerçants locaux perdent leur clientèle, et les enfants sont privés d’accès à l’éducation. Le tissu social est rompu, laissant des cicatrices durables dans ces communautés.
Il est impératif de mettre un terme à ces expulsions forcées au nom du tourisme et du développement du littoral au Bénin. Les autorités doivent prendre des mesures pour protéger les droits des populations locales, garantir des compensations justes et adéquates, et assurer la participation et le consentement des communautés concernées. Il est temps de mettre l’humain au cœur du développement touristique et de faire en sorte que le progrès ne se fasse pas aux dépens des vies et des communautés vulnérables.
Emmanuel Ekouli