Valentin Mbozo’o, Directeur général du Groupement Interbancaire Monétique de l’Afrique centrale (Gimac), fait face à une situation délicate. D’une part, plusieurs cadres l’accusent de mauvaise gouvernance dans une lettre adressée à lui-même et copiée à toutes les instances financières régionales. D’autre part, le Comité de direction du Gimac constate que Mbozo’o a atteint l’âge de la retraite, bien que les indemnités de cessation d’activités aient déjà été calculées pour lui. Cet article examine les problèmes auxquels est confronté Mbozo’o et les implications pour le Gimac.
Contexte du Gimac
Le Gimac est le résultat de la fusion de l’Office monétique de l’Afrique centrale basé à Yaoundé, au Cameroun, et de la société monétique de l’Afrique centrale établie à Libreville, au Gabon. Sa mission consiste à promouvoir le développement de la monétique en Afrique centrale, à démocratiser l’utilisation des cartes bancaires et à faciliter les opérations de paiement et de retrait.
Mandat de Valentin Mbozo’o
Valentin Mbozo’o a été désigné en novembre 2012 pour diriger le Gimac. Son mandat initial était de trois ans, renouvelable en fonction des résultats obtenus. Depuis lors, son mandat a été reconduit tacitement à quatre reprises, soit en raison de sa performance satisfaisante, soit parce que le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a fermé les yeux sur les échéances.
Controverse autour de la retraite de Mbozo’o
Selon le budget du Gimac pour l’exercice 2024, les indemnités de cessation d’activités de Mbozo’o ont été calculées, indiquant qu’il ne devrait plus faire partie du personnel à partir du 30 avril de cette année. Cependant, Mbozo’o continue d’occuper son poste, malgré le constat du Comité de direction du Gimac selon lequel il a atteint l’âge de la retraite. Cette situation soulève des questions sur la légitimité de sa présence au sein de l’entreprise.
Accusations de mauvaise gouvernance
En mars dernier, des cadres du Gimac, notamment des expatriés, ont adressé une lettre à Valentin Mbozo’o dénonçant ce qu’ils qualifient d'”errements de gestion, de frustrations, de discriminations et d’injustices” perpétrés par le Directeur général. Ces accusations ont créé un climat délétère au sein de l’entreprise et paralysent le Gimac.
La nécessité d’un nouveau Directeur général
Face à cette crise de gouvernance et à la situation incertaine de Mbozo’o, le président du Comité de direction, Yvon Sana Bangui, devra réunir l’instance pour désigner un nouveau Directeur général. Cette décision est essentielle pour restaurer la sérénité au sein du Gimac et assurer une gestion efficace de cette institution de la monétique sous-régionale.
Valentin Mbozo’o, Directeur général du Gimac, se retrouve confronté à des accusations de mauvaise gouvernance et à une controverse concernant son départ à la retraite. Alors que certains cadres dénoncent ses pratiques de gestion et ses discriminations, le Comité de direction constate que Mbozo’o a atteint l’âge de la retraite. La nomination d’un nouveau Directeur général par le Comité de direction devient impérative pour restaurer la stabilité et la confiance au sein du Gimac. L’avenir de cette institution de la monétique en Afrique centrale dépendra des décisions prises pour résoudre cette crise.
Etoua Maël (stagiaire)