Il n’y a pas beaucoup de pays au monde qui ne souhaiteraient pas, pour se développer ou créer de l’emploi, faire appel aux investisseurs étrangers. Le Cameroun ne fait donc pas exception à cette règle. Ce serait se tirer une balle dans le pied.
Un pays où la justice est transparente et équitable, rassure les investisseurs. Mais les règles du droit sont universelles, c’est pour ça qu’il n’y a pas de frontière pour les avocats défenseurs qui plaident pratiquement partout dans le monde et plus encore dans le cadre du droit des affaires. Pour ceux qui viennent investir au Cameroun, le droit est supposé, par son équité, les protéger ou protéger leurs investissements. Tout pays doit aussi protéger son tissu économique. Trop l’extravertir et permettre qu’à chaque fois les investisseurs étrangers s’en sortent parce qu’on les caresse dans le sens du poil, est contreproductif. Il faudrait donc de la justice et de l’équité pour que les responsabilités des uns et des autres soient établies, et que la justice reste juste pour tous.
Au Cameroun, rien ne semble vouloir respecter cela, au point de se poser la question de savoir qui doit protéger qui et qui doit-on protéger entre le Cameroun et ceux qui viennent investir au Cameroun. Le conflit de CANA BOIS et du PAD, semble assez illustratif de l’irrationalité des magistrats camerounais. On sait par essence de l’homme et particulièrement de ceux qui président aux destinées des infrastructures ou des structures de l’Etat, qu’on ne peut accorder aucun blanc saint à qui que ce soit de tous ces hauts commis de l’Etat. Mais au regard des résultats, il y en est certains qui pourraient mériter que l’on les soutienne. Les résultats aujourd’hui atteints par le PAD sont à tout le moins appréciables par plus d’un, si on veut rester juste et objectif.
Le Directeur général de cette structure n’est qu’un homme et donc, faillible, susceptible de faiblesses et de tentations. Mais il semble avoir pris la mesure de la tâche et l’exécute avec bonheur pour son pays. Les résultats sont visibles, palpables et l’évolution de la structure est constante. Ces genres de responsables des structures au niveau national ne comptent pas parmi les plus nombreux, au contraire.
Vouloir à tout prix se débarrasser de lui oblige à se poser des questions à tout le moins pertinentes : peut-on demander à un responsable d’une structure, si cette structure est condamnée de payer le corps du délit de sa poche ? L’acharnement à toujours vouloir s’attaquer à l’individu sans trop lui reprocher de façon directe sa gestion a quoi de saint ? N’est-on pas en droit de penser ici que c’est à l’individu qu’on semble en vouloir, plutôt que des reproches faits à sa gestion ? Que veut nous montrer la justice de notre pays, que la justice n’est plus la justice et que ce sont les magistrats qui sont la justice au lieu de rendre justice ? Il faudrait bien qu’un jour, on finisse pas savoir qui fait quoi au moment où ceux qui doivent faire des choses connues d’avance se retrouvent en train de faire au gré de leurs humeurs ou des pressions qu’ils reçoivent d’on ne sait qui, à moins qu’on le sache.
François Ndi