Le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun, Paul Atanga Nji, se trouve actuellement au centre d’une controverse politique majeure, alors que plus de cinq plaintes ont été déposées contre lui. Le député Cabral Libii a saisi les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne au Cameroun ainsi que les ambassades européennes pour dénoncer les actions de Paul Atanga Nji, qu’il accuse d’entrave à la démocratie et d’abus de pouvoir. Cette affaire met en lumière les préoccupations croissantes concernant l’influence excessive du ministre dans les affaires politiques internes du pays.
Abus de pouvoir et ingérence politique
Paul Atanga Nji est connu au Cameroun pour son abus de pouvoir flagrant et son ingérence dans les affaires internes des partis politiques. Son comportement a mené à la division des militants et des partis politiques, avec des allégations selon lesquelles il aurait personnellement choisi les présidents des partis d’opposition en utilisant les ressources de l’État. Récemment, il aurait ciblé le PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale), le MDR (Mouvement pour la Démocratie et le Progrès) ainsi que le SDF (Social Democratic Front), tout comme il l’avait fait par le passé avec l’UPC (Union des Populations du Cameroun) et le CPP (Cameroon People’s Party).
Une atteinte sans précédent à la démocratie
Jamais depuis l’indépendance du Cameroun, un ministre de l’administration territoriale n’avait porté atteinte à la démocratie et à la liberté d’association de manière aussi flagrante. Paul Atanga Nji utilise les ressources de l’État pour servir ses intérêts politiques, menaçant ouvertement les Camerounais qui osent s’opposer à ses actions. Ses déclarations méprisantes envers ses compatriotes, les qualifiant de “condiments à écraser dans les Moulinex” et se présentant lui-même comme un “serpent affamé” prêt à attaquer les citoyens opprimés, témoignent de son mépris pour les droits fondamentaux et les aspirations démocratiques de la population camerounaise.
Réactions et conséquences
Cette situation a suscité de vives réactions parmi les membres du PCRN. Un cadre du parti a commenté que le ministre Atanga Nji représente une menace constante pour les Camerounais. Il est en possession de véritables “essaims d’abeilles” prêts à attaquer tous ceux qui osent s’opposer aux injustices sociales dont souffre la population, sans faire de distinctions. Les plaintes déposées auprès des instances internationales et des ambassades européennes mettent en évidence la gravité de la situation et l’importance accordée à la protection des droits et de la démocratie au Cameroun.
Les multiples plaintes déposées contre le ministre Paul Atanga Nji témoignent du mécontentement croissant face à ses pratiques d’entrave à la démocratie et d’abus de pouvoir. Les accusations d’ingérence politique et de division des partis politiques sont préoccupantes pour la stabilité politique du pays. Il est essentiel que les institutions nationales et internationales se penchent sur cette affaire et agissent en conséquence pour préserver les principes démocratiques et les droits fondamentaux au Cameroun.
Emmanuel Ekouli