Le projet, d’un coût total de 221,6 milliards de FCFA, sera attribué par appel d’offres et non de gré à gré comme initialement prévu.
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé le 27 juin qu’elle accorderait un prêt de 330 millions d’euros, soit 216,5 milliards de francs CFA, pour la réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua, longue de 240,85 km, dans le nord du Cameroun.
Ce projet, d’un coût total de 221,6 milliards de FCFA, comprend trois principales composantes : la reconstruction de la route en deux sections (204 milliards FCFA), l’aménagement de voiries urbaines (5,3 milliards FCFA) et la gestion du projet ainsi que les indemnisations (12,2 milliards FCFA).
La BAD a pris de vitesse le Fonds saoudien pour le développement (FSD), qui avait également manifesté son intérêt pour ce projet en octobre 2023. “La BAD ne peut pas accepter un processus de gré à gré, les circonstances ne le permettent pas”, a indiqué une source interne au ministère des Travaux publics.
Cela signifie que le marché ne sera plus attribué de gré à gré à l’entreprise portugaise Mota Engil, comme cela avait été initialement prévu. Des appels d’offres seront lancés dans les meilleurs délais pour le recrutement des bureaux d’études et des entreprises.
Outre le financement de 216,5 milliards de FCFA par la BAD, le Cameroun devra mobiliser 5 milliards de FCFA supplémentaires pour boucler le projet.
“La réhabilitation de cet axe Ngaoundéré-Garoua revêt une importance capitale pour l’économie nationale. Très délabré depuis de longues années, ce tronçon routier fait partie du corridor Douala-Ndjamena, par lequel transitent environ 350 milliards de FCFA de marchandises tchadiennes chaque année”, a souligné un responsable du ministère des Travaux publics.
Les travaux devraient démarrer d’ici la fin de l’année 2024, une fois le dossier finalisé et approuvé par le Conseil d’administration de la BAD.
Emmanuel Ekouli