Depuis le 8 septembre 2024, date à laquelle le président Paul Biya a quitté Pékin, la scène politique camerounaise est en effervescence. Âgé de de plus de 91 ans et au pouvoir depuis 42 ans, le chef d’État camerounais aurait pris la direction de Genève pour des soins médicaux. Depuis lors, aucune nouvelle apparition publique ni déclaration officielle n’a été faite, laissant place à de nombreuses spéculations et conjectures.
Tibor Nagui, ancien diplomate américain et analyste reconnu des affaires africaines, a récemment réagi à cette situation sur la plateforme X (anciennement Twitter), affirmant : « Nous assistons peut-être à la scène finale du dernier acte du président camerounais Biya, âgé de 91 ans, au pouvoir depuis 41 ans, qui serait en traitement médical à Genève et n’a pas été vu depuis son départ de Pékin le 8 septembre. J’imagine toutes les manœuvres en cours à Yaoundé ! ». Cette déclaration alimente un climat d’incertitude qui ne cesse de croître dans la capitale camerounaise.
Une absence prolongée qui interroge
L’absence prolongée de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, soulève des questions sur l’avenir politique du Cameroun. L’histoire de son régime est marquée par sa capacité à traverser les tempêtes politiques et à maintenir une emprise quasi absolue sur le pouvoir. Cependant, à l’aube de ses 42 années à la tête de l’État, la santé du président est de plus en plus un sujet de préoccupation, autant pour la population que pour les acteurs politiques.
Geneva, ville suisse où le président a souvent séjourné pour raisons médicales, est au cœur de ces inquiétudes. Cette absence prolongée n’a fait qu’intensifier les rumeurs de sa possible incapacité à gouverner et les spéculations sur une éventuelle transition politique.
À Yaoundé, le silence du gouvernement face à ces rumeurs est perçu comme un signe de manœuvres en coulisses. L’avenir du Cameroun, pays pivot de l’Afrique centrale, dépend en grande partie de la gestion de cette transition potentielle. Plusieurs figures influentes du gouvernement et de l’armée, qui ont pendant longtemps soutenu le régime, pourraient jouer un rôle clé dans l’éventuelle succession.
Entre incertitude et espoir
Pour beaucoup de Camerounais, la fin imminente de l’ère Biya pourrait représenter l’espoir d’un renouveau politique. Après plus de quatre décennies marquées par des politiques de centralisation du pouvoir et une économie en demi-teinte, plusieurs voix appellent à une refonte du système politique.
Cependant, toute transition brusque ou mal gérée pourrait également plonger le pays dans une phase d’instabilité, ce qui inquiète les partenaires internationaux du Cameroun. Une transition en douceur serait, pour de nombreux observateurs, la meilleure option pour éviter des turbulences dans un pays déjà fragilisé par les tensions dans les régions anglophones et une économie en quête de relance.
Alors que le silence demeure autour de l’état de santé du président Biya, le Cameroun se trouve à un carrefour historique. L’incertitude qui plane sur Yaoundé pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour ce pays d’Afrique centrale, mais elle est aussi source d’angoisse pour ceux qui redoutent une transition chaotique.
L’attention de la communauté internationale est désormais tournée vers Yaoundé, où les manœuvres politiques et les luttes d’influence sont, selon toute vraisemblance, déjà bien engagées. Seule une annonce officielle viendra dissiper le brouillard entourant l’avenir du Cameroun, mais pour l’instant, le silence en dit long.
Fú’a Luh Chacot CHIME
SE Monsieur le Président
Que Dieu veille sur Vous…
Vous avez donné à ce pays…