Le triste, regrettable et tragique événement s’est produit le 1er décembre 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, au Sénégal, dans la ville de Thiaroye.
Ce massacre a été perpétré de sang froid par les forces françaises contre des soldats sénégalais (désarmés), qui en fait étaient des anciens prisonniers de guerre récemment libérés par les Alliés ainsi que d’autres soldats Noirs démobilisés à suite du “blanchiment des troupes françaises” décidé par le pouvoir gaulliste alors que les troupes françaises de de Lattre de Tassigny et de Leclerc s’apprêtaient à entrer en Allemagne en cette fin de guerre dont l’issue ne faisait plus de doute(en fait,ce blanchiment a commencé au débarquement de Normandie en Juin 1944 et plus encore à la libération de Paris en Août 44).A noter qu’au départ, ces soldats “sénégalais” avaient été enrôlés de force dans l’armée française à la suite de débâcle française de l’été 1940 qui a vu les armées françaises voler en éclats face à l’Allemagne après seulement 10 jours de combat et avaient combattu aux côtés des français pendant la guerre.
Après leur libération, ils ont été placés dans un camp à Thiaroye, où ils ont été soumis à des conditions de vie très dures et à des traitements inhumains. Le 1er décembre 1944, les soldats “sénégalais” ont manifesté pour réclamer leur pécule de guerre et leur prime de démobilisation(1500 francs français).
La réaction des autorités françaises a été brutale : les soldats français ont ouvert le feu à la mitrailleuse et au char sur les manifestants, tuant officiellement 35 personnes, mais selon plusieurs sources, le nombre de morts est bien plus élevé,de l’ordre de plusieurs centaines.
Le massacre de Thiaroye est un exemple tragique de la violence coloniale et de la répression des peuples colonisés. Cet événement a été longtemps caché et occulté par l’histoire officielle, mais il a été réhabilité et reconnu comme un crime contre l’humanité.
Aujourd’hui, le massacre de Thiaroye est commémoré au Sénégal (et du bout des lèvres en France)et il sert de symbole de la lutte contre la colonisation et la répression raciste.
“Le dernier des imbéciles qui hier encore croyait en l’amitié entre Blancs et Noirs-Ferdinand Oyono in Le vieux nègre et la médaille-“