Depuis un certain temps, il n’est un secret pour personne que Paul Biya, à 91 ans, rencontre des difficultés physiques de plus en plus marquées, notamment dans sa capacité à marcher. Malgré ces signes évidents de déclin physique, le président camerounais semble s’accrocher au pouvoir, suscitant des inquiétudes quant à sa capacité à diriger efficacement le pays.

Lors de la récente réunion des chefs d’État de la Cemac à Yaoundé, les caméras ont capturé un moment particulièrement embarrassant pour le régime en place. Paul Biya a chuté, mettant en lumière de manière publique ses difficultés de déplacement et d’équilibre. Les images de cet incident ont circulé largement sur les réseaux sociaux, ajoutant une pression supplémentaire sur le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir.

Une vidéo diffusée par le lanceur d’alerte N’zui Manto montre un Paul Biya désorienté après son discours, avant de chuter. Cette chute a provoqué un silence gêné parmi les participants, reflétant la préoccupation générale face à l’état de santé du chef de l’État.

Les commentaires en ligne reflètent une certaine inquiétude et même de la compassion pour Paul Biya, tout en soulevant des questions sur sa capacité à gouverner efficacement dans sa condition actuelle. Certains observateurs suggèrent que des figures proches du pouvoir pourraient en profiter pour influencer davantage les décisions politiques, compte tenu de la fragilité apparente du président.

La situation de Paul Biya soulève des parallèles avec d’autres dirigeants africains qui ont maintenu leur emprise sur le pouvoir malgré des problèmes de santé, souvent au détriment de la stabilité politique de leur pays. L’avenir politique du Cameroun reste incertain, avec des interrogations croissantes sur la capacité du président à assumer pleinement ses fonctions.


Emmanuel Ekouli

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