Vous avez été désigné par la CAF pour être l’un des assistants du tirage au sort. Comment assume-t-on ce genre de responsabilité ?

C’est quelque chose que j’ai déjà fait dans le passé. C’est vrai que cela demande une certaine préparation. Ce n’est pas commun pour nous, les entraîneurs et les joueurs. On préfère être sur le terrain, parler tactique ou taper dans le ballon. Mais je pense qu’il n’y a rien de compliqué lorsque les consignes sont claires.

Et ça tombe bien : dans 30 minutes ou une heure, nous allons faire une répétition. Comme les joueurs qui s’entraînent avant un match, nous avons des répétitions pour les tirages. Cela permet de comprendre les codes, de savoir où toucher les boules et par où passer. Je suis très excité et impatient de vivre ce moment.

Comme vous l’avez mentionné, vous avez une grande expérience. En quoi le tirage au sort de la CAF est-il un élément si important ?

Pour être honnête, en 10 ans avec le Sénégal, c’est la première fois que j’assiste à un tirage au sort. Cela reflète ma façon de faire. Je n’ai jamais assisté ni aux tirages de la CAF ni à ceux de la Coupe du Monde. C’est ma manière d’être, ma vision des choses.

C’est donc une première pour moi, mais pas en tant qu’entraîneur : cette fois, j’ai été choisi pour effectuer le tirage.

Cela dit, parlons des Lions. Leur réputation est intacte. Aujourd’hui, le Sénégal n’a plus besoin d’être présenté. Être deuxième sur le continent africain, derrière le Maroc, demi-finaliste de la dernière Coupe du Monde, cela en dit long.

Si vous regardez le classement FIFA actuel, le Sénégal figure parmi les 20 premiers. C’est une véritable progression. Nous avons des joueurs expérimentés ayant participé à 4 ou 5 CAN. L’expérience dans une CAN est capitale, tout comme celle acquise lors de deux Coupes du Monde. Cette richesse d’expérience est précieuse.

En parallèle, nous avons un noyau de jeunes joueurs ambitieux. Oui, bien sûr, nous sommes optimistes. En 2022, nous avons remporté notre première étoile après 60 ans d’attente. J’espère que la seconde viendra, pourquoi pas, chez nos voisins marocains. Le Sénégal doit rester ambitieux.

Désormais, le Sénégal ne peut participer à une compétition sans viser la victoire.

Vous avez derrière vous presque deux décennies de CAN, que ce soit en tant que joueur ou entraîneur. Comment évaluez-vous cette compétition qui ne cesse de grandir ?

La CAN a évolué sur tous les plans. Aujourd’hui, quand on compare les infrastructures des années 2000 à celles d’aujourd’hui, la différence est énorme. On est passé de 16 à 24 équipes, rendant la compétition encore plus attractive.

C’est un événement majeur pour l’Afrique et au-delà. Les équipes se préparent mieux, et les entraîneurs sont de plus en plus formés. C’est un événement suivi mondialement.

Si cette compétition pouvait avoir lieu tous les ans, les Africains seraient preneurs ! Elle compte énormément pour le football africain.

Les dirigeants investissent, et les joueurs sont très motivés à venir, même en quittant leurs clubs en pleine saison. C’est une véritable fête africaine.

J’espère qu’au Maroc, avec des infrastructures modernes et une organisation impeccable, nous vivrons une CAN historique.

Sur les nombreuses équipes engagées, seules une poignée réussissent à passer les phases éliminatoires. Que faut-il pour gagner une CAN ?

Beaucoup de travail, de patience, et aussi un peu de chance. Il est crucial d’avoir des joueurs au meilleur de leur forme au bon moment. En Afrique, les conditions sont parfois difficiles, mais il faut persévérer.

Il est également essentiel de maintenir une mentalité compétitive jusqu’à la fin. Gagner une CAN n’est jamais facile.

Enfin, quel conseil donneriez-vous à un jeune entraîneur qui veut se lancer dans cette aventure ?

Je dirais qu’il faut être prêt, organisé et adaptable. L’Afrique est différente, et il faut savoir s’y adapter.

Être prêt signifie aussi comprendre que les grandes équipes sont étudiées par leurs adversaires. Mais au final, c’est toujours une expérience unique et inoubliable.

Source CAF

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