Qu’attend-on d’un élu local qui vit en Europe loin de ses électeurs? Rien…

Face aux coups bas de monsieur Onana, nous sommes calmes et serein. Le Vice-Premier Ministre, Secrétaire Général du Comité Central, compagnon de toujours du Chef de l’État, incarne la loyauté et la résilience. Face aux tempêtes politiques et aux trahisons, Jean Kuete est resté un serviteur inflexible du parti et de la nation, contribuant aux grandes victoires du RDPC. Nous on suit la hiérarchie.

Une interview de Germaine Bilogué, militante RDPC Suisse

En tant que militante engagée du RDPC dans la diaspora, comment avez-vous réagi à la lettre ouverte et à la plainte de Léon Theiller Onanacontre votre parti qui est aussi son parti ?

En tant que militante engagée du RDPC dans la diaspora, j’ai accueilli la lettre ouverte de Monsieur Léon Theiller Onanaavec calme et discernement. Je considère cette initiative comme une opportunité de renforcer notre engagement militant, mais aussi de rappeler la nécessité d’un dialogue constructif au sein de notre grande famille politique. Cela témoigne également de la vitalité de la démocratie interne et de la liberté d’expression qui caractérisent notre parti.

Cela dit, les propos tenus et les arguments avancés dans cette lettre révèlent une méconnaissance profonde du fonctionnement du parti, de ses textes réglementaires, et même de ses pratiques internes. Il est surprenant qu’un camarade ayant bénéficié de la confiance du RDPC jusqu’à devenir conseiller municipal puisse, sous prétexte de résider à l’étranger, faire preuve d’un tel zèle critique, parfois démesuré.

Le RDPC offre pourtant des canaux officiels et bien établis pour exprimer ses opinions, signaler des dysfonctionnements ou interpeller le Comité Central, voire le Président National. Monsieur Onana peut-il démontrer qu’il a suivi ces procédures ? Existe-t-il une trace d’une correspondance adressée au Secrétaire Général du Comité Central ou d’une saisine de ses responsables politiques dans la Lékié ?

Certains salueront peut-être son initiative comme un acte de courage. Pour ma part, en tant que militante aguerrie, je vois surtout un manque de discernement, de méthode et, surtout, une absence de discipline et de loyauté envers un parti qui lui a tant apporté. Sans le soutien du RDPC, serait-il devenu conseiller municipal ? La question mérite d’être posée.

Que pensez-vous de la manière dont Léon TheillerOnana critique la direction du RDPC, notamment à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025 ?

La posture critique adoptée par M. Onana à l’égard de la direction du RDPC, surtout à l’approche d’une échéance aussi cruciale que l’élection présidentielle de 2025, est à la fois malvenue et contre-productive. Elle vise manifestement à semer la division, alors même que l’unité et la cohésion doivent être nos priorités absolues. Être membre d’un parti politique, c’est adhérer à une vision, à une idéologie, et s’engager à la défendre avec loyauté : c’est être un soldat au service d’un idéal.

Le Président Paul Biya, en homme d’État, n’échappe pas à la critique — c’est le propre de toute démocratie vivante. Il est, sans doute, l’une des figures publiques les plus critiquées du pays, malgré son engagement constant pour un Cameroun stable et prospère. Et cela, il l’assume.

Mais dans le cas de M. Onana, la critique dépasse les limites de la loyauté partisane. Il agit en pleine conscience contre les intérêts de notre formation politique, et se positionne de fait comme un relais des adversaires du RDPC et de ceux qui s’opposent au Président Paul Biya. Peut-on vraiment attendre autre chose d’un conseiller municipal qui vit à des milliers de kilomètres de ses électeurs, déconnecté de leurs réalités quotidiennes et des responsabilités qu’il a lui-même sollicitées ?

Comment croire en son engagement envers le RDPC alors qu’il reçoit le soutien de ceux qui souhaitent investir Maurice Kamto contre notre Président National dans son propre fief politique ? Qu’a-t-il réellement fait pour défendre le parti dans sa localité ? Si son attachement au RDPC était sincère, cela se verrait dans ses actes. Et s’il s’agissait d’une discipline militaire, son attitude aurait probablement connu un tout autre sort.

Léon Theiller Onana affirme que le mandat de Paul Biya à la tête du RDPC est échu depuis 2011, et il a saisi la justice pour exiger un congrès. En tant que militante fidèle au parti, comment réagissez-vous à cette remise en cause de la légitimité de l’actuel président national du RDPC ?

C’est un faux débat, qui témoigne d’une méconnaissance manifeste de la vie interne de notre parti. Tout militant engagé et véritablement informé sait que le Président Paul Biya reste pleinement légitime à la tête du RDPC. Est-ce que M. Onanaignore qu’en date du 3 novembre 2016, le Président Paul Biya a présidé une importante réunion du Bureau Politique du parti ? À l’issue de cette réunion, et conformément à l’article 18 de nos statuts, des résolutions claires ont été prises, notamment la prorogation du mandat du Président National jusqu’à la tenue du prochain congrès, ainsi que celle du congrès lui-même.

Par ailleurs, il est de notoriété publique au sein du RDPC que le Président Paul Biya est notre candidat naturel à toutes les élections présidentielles.

J’invite donc le camarade Onana à se replonger sérieusement dans la lecture de notre « Bible jaune », véritable socle doctrinal de notre formation politique. Je lui recommande aussi de se rapprocher du Secrétariat à la Formation Politique et à la Prospective du Comité Central, afin d’approfondir sa compréhension des textes et de tirer profit de l’expérience de nos aînés qui, aux côtés du Président National, œuvrent avec engagement à la solidité et à la pérennité de notre grand parti.

Le conseil municipal de Monatélé est aujourd’hui traversé par de fortes tensions, certains élus s’opposant à la destitution de Léon Theiller Onana. Que pensez-vous de cette crise et de la manière dont son cas est géré aussi bien au sein du RDPC que dans l’instance municipale ?

En tant que fille de la Lékié, je peux vous assurer qu’aucune tension ne traverse actuellement le conseil municipal de Monatélé, ni aucune autre instance ou sous-structure de notre parti. Ce n’est pas la première fois qu’un camarade s’écarte des principes du RDPC, et de telles situations ont toujours été gérées avec calme et responsabilité par la Haute hiérarchie du parti.

Son Excellence le Vice-Premier Ministre, Secrétaire Général du Comité Central, Jean Kuete, est un homme d’une grande expérience, compagnon de longue date du Président Paul Biya. Il a affronté des contextes complexes, surmonté des moments d’incertitude, et été témoin de gestes de déloyauté, sans jamais renier son engagement envers le Président et le parti. Grâce à sa constance, notre parti a remporté de nombreuses victoires éclatantes. Nous avons là un homme aguerri, fidèle serviteur d’un Grand Sage et d’une nation. Comme il le dit si bien : « le RDPC n’est pas silencieux, il est sérieux. »

Cela dit, si la majorité des élus RDPC au conseil municipal de Monatélé estime que M. Onana trouble la cohésion de l’instance, manque à la discipline du parti et compromet l’unité locale, alors sa destitution pourrait en effet être envisagée comme une mesure nécessaire pour préserver l’harmonie et l’efficacité de l’action municipale.

Vous qui militez depuis l’étranger, estimez-vous que les critiques comme celles de M. Onana nuisent à l’image du parti à l’international ?

Non, notre section n’a pas été affectée par ces critiques. Nous poursuivons nos activités comme prévu, en mobilisant les membres, sympathisants et tous les Camerounais de la diaspora à s’inscrire sur les listes électorales, afin d’assurer une victoire nette et sans bavure à notre champion.


Par ailleurs, je recommande à Monsieur Onana, élu local à Monatélé mais actuellement en France, de retourner exercer pleinement son mandat sur le terrain, plutôt que de faire de la politique à distance.

Enfin, quel message adressez-vous aux jeunes militants et sympathisants du RDPC face à ce genre de dissidence au sein du parti ?

Je dirais à la jeunesse du RDPC de garder son calme et de faire preuve de sérieux. Qu’elle demeure fidèle aux idéaux de notre parti, en mettant en avant l’unité, le respect des institutions, et en défendant nos valeurs avec loyauté et responsabilité, même face aux provocations.

Qu’elle n’oublie surtout pas cette parole forte du Chef de l’État : « Je vous ai entendus » — une promesse porteuse d’espoir et d’engagement. Cela signifie que le moment viendra où la jeunesse prendra toute sa place, assumera pleinement ses responsabilités au sein du parti, et portera l’héritage prestigieux qui lui sera confié.

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