
Les partisans de Maurice Kamto se comportent, à bien des égards, comme ceux d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire.
Ils excellent, pour la plupart, dans l’art de la violence verbale, et il ne serait guère surprenant que celle-ci devienne, tôt ou tard, physique.
Ils présentent Maurice Kamto tel un messie, à l’image de la ferveur suscitée jadis par Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire.
On nous le dépeint comme un juriste éminent ! ce qu’il est sans doute !!! et certains s’efforcent de nous convaincre que son statut d’avocat, membre du curatorium d’un organe majeur des Nations Unies, ferait nécessairement de lui un bon président.
Or, Maurice Kamto demeure avant tout un intellectuel respectable, mais j’émets de sérieuses réserves quant à sa capacité à diriger le Cameroun avec pragmatisme.
Il incarne davantage le bureaucrate que l’homme d’action.
Le Cameroun n’a pas besoin d’un second Ouattara ; il lui faut un dirigeant à la trempe d’un Ibrahim Traoré, d’un Ousmane Sonko ou encore d’un Paul Kagame.
Les partisans de Kamto, qui rêvent d’un destin présidentiel calqué sur celui de Ouattara, se fourvoient.
En octobre, avant, pendant ou après, ils risquent d’être profondément surpris.
J’invite le professeur Maurice Kamto à envisager, avec lucidité, la possibilité de soutenir un autre compatriote, véritablement apte à incarner l’alternance.
Car, en 2025, même Jésus-Christ ne pourrait imposer la candidature de Kamto au peuple camerounais! Encore moins au régime Biya.
Narcisse Nganchop
Président des Patriotes du Cameroun (PACTEF)